Calais réhabilite ses berges
Le 17 juin, Calais va rejoindre le cercle des villes proposant le transport sur l'eau. L'occasion de réhabiliter les berges du canal et de mettre en valeur un produit du bassin carrier de Marquise.
Le temps est loin où le canal de Calais à Saint-Omer connaissait une activité commerciale intense. Les péniches n’entrent plus dans Calais : ce qui subsiste de trafic commercial est débarqué avant d’arriver en ville, aux confins de Coulogne et des Attaques. Quant à la navigation de plaisance, elle n’est pas bien dense… Pourtant, le canal va connaître un regain de trafic : sous l’égide de la communauté d’agglomération Cap Calaisis, une navette fluviale effectuera quatre allers-retours par jour entre Calais-Nord et Coulogne. Pour accueillir dignement cette nouvelle offre de transport urbain, outre la fabrication de pontons afin que les voyageurs puissent embarquer et débarquer, une sérieuse requalification des berges s’imposait. Mission accomplie pour l’entreprise locale STPG qui a nettoyé les ponts et les parois verticales qui remontent de l’eau jusqu’aux quais.
La “pierre de Lunel” du bassin carrier de Marquise mise en valeur. Tête de réseau côté Calais-Nord, le quai de l’Escaut présente, par sa topographie, des possibilités d’aménagement intéressantes. C’est ainsi que sous la direction de l’architecte Gilles Noyon, a été réalisé un cheminement pour permettre aux voyageurs d’atteindre le ponton, situé en contrebas. Ce cheminement est bordé en pierre de Lunel, venue tout droit de la carrière de la Vallée-Heureuse à Hydrequent, pour l’intense satisfaction de Mathias Baurain, tailleur de pierre passionné qui a œuvré sur le chantier.
“Un superbe outil”. “L’eau est un superbe outil de développement qui n’avait pas été utilisé jusqu’ici à Calais. Les Calaisiens vont s’approprier le canal et les touristes prendront plaisir à le fréquenter aussi”, a estimé Philippe Blet, président de Cap Calaisis, lors d’une visite de chantier. L’aménagement des berges représente un budget de 3 millions d’euros.