«Plus efficiente au service des entreprises et du territoire»

Malgré des ressources en réduction, la CCI Grand-Lille joue plus que jamais la carte de la proximité avec les entreprises.

Jean-Louis Guérin et Philippe Hourdain.
Jean-Louis Guérin et Philippe Hourdain.

 


D.R.

Jean-Louis Guérin et Philippe Hourdain.

 

«La CCI Grand-Lille ne va pas baisser les bras parce que ses ressources vont baisser.» Philippe Hourdain, président de la CCI Grand-Lille, est formel : «On veut être beaucoup plus efficients au service des entreprises et du territoire et réunir tous les acteurs autour d’une culture projet.» C’est qu’à mi-parcours d’une mandature commencée en décembre 2010 et qui prendra fin en décembre 2015, les perspectives ne sont guère favorables. «La crise ne s’est pas franchement estompée. (…) Nous sommes confrontés à une baisse de ressources, nous avions prévu de passer de 24 M€ à 18 M€. Il semblerait que ce sera encore plus grave. L’Etat va raboter, ce qui nous oblige à nous recentrer sur notre métier, à faire des choix drastiques et à travailler les partenariats.» Pour Jean-Louis Guérin, DG de la CCI, le job est clair : «On fait un audit complet de l’efficacité de nos actions, on garde là où l’on est bon et où l’on remplit un rôle d’intérêt public pour les entreprises… La culture du partenariat, c’est de reconnaître à chacun là où il est chef de file, là où il est le plus adapté pour remplir une mission.» S’il «ne sait pas à quelle sauce (la CCI) va être mangée», le président ne cache pas que «la sauce sera amère» et que «les budgets en cours de préparation anticipent cette baisse». 

Fin 2010, la CCI avait pris trois engagements : «apporter plus de services aux entreprises et renforcer la proximité, conduire les changements avec les autres CCI territoriales et renforcer notre implication auprès des autres acteurs du territoire». Engagements tenus, peut-on écrire, même si «la crise fait qu’on doit encore avancer plus». Philippe Hourdain met ainsi en avant l’appui financier de CCI prévention − 6 M€ de dotation − à une centaine d’entreprises, le développement de clubs pour rompre l’isolement des chefs d’entreprise, l’apport de solutions innovantes comme le CMDU, la création d’un centre de médiation des litiges commerciaux, mais aussi les partenariats engagés tels que la charte des parcs d’activité du XXIe siècle avec LMCU, Lille’s Agency, le groupement Euro 3, ou encore la mobilité, même si «après 2,5 ans, on a un peu de mal à avancer», ou les nouvelles relations de synergie au sein du monde consulaire, illustrées par le gain de la DSP du port de Harnes.

La seconde moitié de la mandature ne devrait pas être moins riche. Au-delà de la troisième révolution industrielle, projet dont Philippe Hourdain attend «une grande efficacité et une grande productivité», la CCI Grand-Lille a d’autres cordes à son arc comme le projet de création d’un hub de la finance haut de bilan, le lancement d’un club ETI, le doublement du trafic fluvial, la modernisation du palais de la Bourse… «La CCI doit être encore plus la maison des entreprises.» Elle en a fait son credo.