«La Métropole lilloise a de beaux jours devant elle»

Après un bon premier semestre, le marché des bureaux de la Métropole doit poursuivre sur sa lancée et afficher un exercice 2013 de bonne facture. Yves Noblet et ses collaborateurs de BNP Paribas Real Estate en font le pronostic.

Yves Noblet et Mathieu Léonard.
Yves Noblet et Mathieu Léonard.

 «Le marché des bureaux de la Métropole, hors comptes propres, devrait passer de 132 000 m2 à fin 2012 à 145 000 m2 à fin 2013, ce qui est une performance tout à fait remarquable…» Telle est la prévision affichée fin septembre par Yves Noblet, directeur régional associé de BNP Paribas Real Estate (BNP PRE) région Nord, à l’issue d’une présentation à la presse du marché métropolitain des bureaux et de ses atouts. Avec Mathieu Léonard et Xavier Hugot, directeurs adjoints, et tout en reconnaissant qu’une prévision «n’est jamais parfaitement juste», il pronostiquait que la Métropole lilloise allait «conserver l’avantage qu’elle avait pris au premier semestre 2013, + 9% en volume,  à + 7/+ 8% en fin d’année».

Plusieurs points clés expliquent cet optimisme : «Lille est un marché en hausse quand la tendance nationale est à la baisse, Lille est un marché qui offre une vraie profondeur aux investisseurs. Lille fait partie des trois premiers marchés régionaux avec Lyon et Aix-Marseille et sera même le deuxième en 2013.» En y ajoutant les cinq pôles d’excellence qui sont «autant de sites qui doivent permettre aux promoteurs de développer les opérations qui vont permettre de continuer d’alimenter le marché», Yves Noblet a affiché sa «confiance en l’avenir» : «Je pense sincèrement que la Métropole a de beaux jours devant elle.»

Dans un marché national présenté par Jean-Laurent de La Prade, directeur du pôle régions, caractérisé par «plutôt une meilleure résistance du marché des régions», mais aussi par de forts contrastes entre les villes − sept en hausse dont Lyon à + 67%, contre neuf en repli − et par une évolution «peu marquée des valeurs avec une tendance baissière qui se confirme hors les quartiers d’affaires qui se tiennent comme Euralille», le marché métropolitain a pu s’appuyer sur les «éléments moteurs de son développement que sont les sites d’excellence, Euralille, Eurasanté, la Haute-Borne, l’Union et EuraTechnologies», a expliqué Mathieu Léonard. Pour preuve, la part de 43,5% que représentent ces sites dans la construction neuve.

S’il est un indicateur sur lequel s’appuie BNP PRE pour apprécier le dynamisme de la métropole lilloise, c’est celui du marché de l’investissement. Même s’il sera loin du volume record de 230 M€ atteint en 2012, le volume d’investissement 2013, voisin de 66 M€ en 12 opérations au 30 juillet 2013, «s’inscrit en ligne avec la moyenne annuelle − 130 M€ − des sept dernières années», a indiqué Xavier Hugot. De toutes les opérations récentes, la plus emblématique reste Onyx, «mission exclusive confiée par Axa Reim, huit propositions dont six sous le taux de 6%». Qu’en conclure ? En 2013, Lille reste avec Lyon la cible privilégiée des investisseurs en région. Les secteurs tertiaires de références sont ciblés en priorité. L’attention des investisseurs se porte principalement sur les actifs «Prime», récents et loués. Le dynamisme du marché de la transaction locative les conforte dans leur choix d’investir dans la métropole lilloise.

 

D.R.

Mathieu Léonard et Yves Noblet.