«Je regarde Seine-Nord et le contournement de Lille»

«Il y a toujours partout une demande d’Etat et en même temps une critique du ‘trop d’Etat’. Il n’y a rien de cela ici. J’ai une grande satisfaction à diriger l’action de l’Etat dans cette région. L’administration de l’Etat y est d’une grande qualité. C’est un territoire accueillant pour l’Etat, où sont volontiers associés les collectivités et le monde économique.»

Le préfet, qui dit sa satisfaction à travailler avec les grands élus, les retrouve sur le dossier sensible du transport qui conditionne l’économie de la région. Car 2013 sera l’année de deux grands sujets : Seine-Nord et le contournement est de Lille.

«Pour Seine-Nord, tous les grands élus et les collectivités sont unis pour l’étude des conditions de financement qui doit déboucher en mars ou avril. Seine-Nord est un élément dynamisant considérable.»

A contrario, la circulation autour de Lille est un élément de plus en plus contraignant. «L’an dernier, j’ai été effrayé par la situation de l’A1. Il y a 15 ans on y comptait un quart d’heure de bouchon le matin. Maintenant, on en compte sept heures par jour. Il y a 120 000 véhicules par jour à l’entrée de Lille.»

Si tout le monde connaît l’importance du trafic international des camions sur l’A1, le préfet met en évidence un fait beaucoup moins connu : «75% du trafic est un trafic local. C’est le contraire d’une autoroute. Ici les autoroutes portent une partie importante du trafic local avec, en regard, une faiblesse des transports en commun.»

Dans ces conditions, il faut relancer le dossier du contournement de Lille. Dominique Bur prépare le dossier pour la saisine de la Commission du débat public. «Nous sommes au cœur de l’Europe, mais entourés au nord et au sud par des régions à fort potentiel. Il faut y faire très attention. Nous avons les moyens de réagir mais il faut veiller à ne pas nous faire distancer. Tout le monde doit se mettre ensemble.»