« Les collectivités doivent retrouver une fiscalité »

La décentralisation et la fiscalité locale ont été au cœur des vœux du premier vice-président de Lille métropole.

« Les collectivités doivent retrouver une fiscalité »

D.R.

Présentant ses vœux, Michel-François Delannoy, premier vice-président de Lille Métropole Communauté Urbaine en charge du développement économique, et maire de Tourcoing, a dit sa conviction qu’ « il fallait rétablir une marge de manœuvre fiscale des collectivités territoriales par le retour à une fiscalité sur les entreprises. Avec la disparition de la taxe professionnelle, les collectivités territoriales n’ont plus de levier fiscal. Ce qui est particulièrement vrai pour la Région et pour les Départements est ressenti jusqu’à la Communauté urbaine. »

Tout en admettant ce que la TP avait d’injuste, en taxant les petites entreprises plus que les grandes, il prône que le prochain acte de décentralisation comporte le retour d’une fiscalité basée sur l’économie et non seulement sur les ménages. Pour lui, dans le prochain Acte III de la décentralisation, le législateur n’échappera pas à une révision de la fiscalité locale.

Le maire de Tourcoing considère que les collectivités ne peuvent plus se développer et jouer leur rôle en se contentant des simples dotations de l’Etat et de leur caractère aléatoire, sans pouvoir lever elle-même l’impôt.  Ce disant, il répète l’impact direct des collectivités sur l’économie et l’emploi en particulier sur le BTP premier bénéficiaire de leurs investissements. Pour lui donc tout se tient dans l’action directe sur l’économie de leur zone par des collectivités autonomes financièrement.

« Les collectivités doivent retrouver de la créativité. Il faut écouter les élus locaux. Si on veut que la croissance soit soutenue, il ne faut pas agir d’en haut mais avec les collectivités. Il faut de la clarté et de l’ambition. Nous manquons de vision globale et organisée de ce que sera la décentralisation. Il faut davantage des missions et une réorganisation de la donne fiscale. La disparition de la TP est très vivement ressentie. Si on se resserre sur nos compétences, l’économie en pâtira. Les entreprises du BTP le savent et le disent.  »