Byjoway dépasse la simple mission de transport

La société de chauffeurs privés Byjoway a été mobilisée pendant la Coupe du monde féminine de football, à Valenciennes en juin dernier. Créée il y a quatre ans à Orchies, cette entreprise est obsédée par la satisfaction client.

Johnny Sedjai, dirigeant de Byjoway. ©Byjoway
Johnny Sedjai, dirigeant de Byjoway. ©Byjoway

Si les joueuses de la Coupe du monde féminine de football étaient à l’heure sur le terrain du stade du Hainaut en juin dernier, c’est en partie grâce à eux. Johnny et Sophie Sedjaï dirigent Byjoway, la société de chauffeurs privés qui a été choisie par Valenciennes Métropole et le comité d’organisation de la compétition pour assurer le transport des équipes et de la Fifa dans la région.

 

Johnny Sedjai, dirigeant de Byjoway. ©Byjoway

Attachement fort au territoire

Créée en 2015, Byjoway assure le transport de particuliers mais aussi d’entreprises. Sophie Sedjaï, cofondatrice, ne parle pas de «courses», comme le font les taxis traditionnels, mais de «missions». Une notion qui rend l’approche du métier de chauffeur tout à fait différente. «Il y a des jours où on peut avoir 30 missions à la fois, ou une seule mission qui dure 30 jours», explique-t-elle. Car une mission ne se résume pas seulement au transport d’une personne d’un point A à un point B. Quand un homme d’affaires a besoin de jongler entre différents lieux de rendez-vous tout au long de la journée, l’équipe de Byjoway – composée d’un référent planning et d’un gestionnaire de flotte – organise toutes les liaisons en amont.

La société dispose de ses propres voitures. Mais elle est aussi amenée à utiliser des véhicules attribués par la société cliente. Basée à Orchies, elle est parfois amenée à intervenir au-delà des Hauts-de-France. «Par exemple, nous sommes en train de travailler sur un dossier à Annecy, explique Sophie Sedjaï. Mais nous aimons particulièrement travailler avec les acteurs économiques de la région. Nous connaissons bien le territoire, donc aucune autre société n’est mieux placée pour organiser les missions que nous.»

L’importance des missions étant variables, le nombre de chauffeurs a besoin d’être adapté au cas par cas. Johnny et Sophie Sedjaï recrutent ponctuellement des chauffeurs pour chacune de leurs missions. Pour la couverture du Mondial féminin à Valenciennes, 35 chauffeurs ont été mobilisés. Il ne suffisait pas de transporter les joueuses, mais aussi les VIP, partenaires, arbitres et autres invités. «Nous en avons profité pour embaucher des personnes du Valenciennois et pour donner une chance aux plus jeunes», souligne la codirigeante.

Le défi de l’appartenance

Sophie Sedjaï le reconnaît : faire appel à des employés ponctuels est un challenge car il faut créer un sentiment d’appartenance à une entreprise en très peu de temps. Pour répondre à ce besoin, les chauffeurs sont formés en interne avant d’entrer en mission.

Pour le couple d’associés, ce sentiment d’appartenance est aussi important pour les employés que pour les clients. «Nous savons que les déplacements ne sont pas toujours une partie de plaisir, alors nous voulons que le client se sente dans un endroit familier même s’il est toujours en voyage.» Si bien qu’une odeur unique est diffusée dans toutes les voitures utilisées par Byjoway. «De même, nous proposons toujours de l’eau, des lingettes… Pour le reste, si le client a une exigence particulière, il n’a qu’à demander.»

Les dirigeants poussent le détail jusque dans le choix du chauffeur attribué au client. «Nous employons différents profils pour que leur personnalité soit compatible avec le client. Nous choisissons un chauffeur discret si le client veut travailler tranquillement pendant le trajet, ou au contraire nous choisissons un chauffeur qui aime parler de musique si le client est un producteur qui sort d’un concert», continue Sophie Sedjaï.

Et les employés semblent apprécier ce confort autant que le client. «Pour eux, ce sont aussi des expériences de vie : ils rencontrent des personnalités, ils participent à des moments importants. Pour le Mondial féminin, toute l’équipe se sentait impliquée. Le soir du dernier match à Valenciennes, on avait le cœur lourd», se souvient l’associée.