Bruay-la-Buissière : inauguration de l’espace Damiens

L’espace Damiens, au cœur du quartier des Terrasses-Basly à Bruay-la-Buissière, a enfin été inauguré. Les personnes les plus isolées y trouverons ordinateurs et conseillers pour toutes leurs démarches administratives. 

Les élus ont inauguré l'espace Damiens à Bruay-la-Buissière, qui devient un nouveau lieu de résidence pour le PIMMS. © Aletheia Press/B.Dequevauviller
Les élus ont inauguré l'espace Damiens à Bruay-la-Buissière, qui devient un nouveau lieu de résidence pour le PIMMS. © Aletheia Press/B.Dequevauviller

Cet espace était attendu depuis longtemps, mais les périodes de confinement ont retardé les travaux d’aménagement de plusieurs mois. Cette fois, l’ancien bâtiment Veolia, devenu entre deux Maison des associations, est enfin prêt à recevoir «les points d’informations médiation et multi-services», communément appelés "PIMMS". La rénovation a coûté 380 000 euros. Cette association de la loi 1901, d’une trentaine de salariés, œuvre dans le cadre de France services, né de la volonté du président Emmanuel Macron de décloisonner les personnes les plus isolées, afin de leur permettre de rester en contact avec les services de l’Etat.

«Le désert informatique concerne 20% de ma population», explique Ludovic Pajot, maire de Bruay-la-Buisisère. On mesure donc l’ampleur du problème. «Nous portions déjà des services d’accompagnement aux personnes», explique Luc Denis, président du PIMMS Artois-Gohelle qui a des antennes à Libercourt, Arras, Bruay et Lens, auxquelles s’ajoutent deux France services itinérants. «Et en complément, puisque nous sommes labellisé France services, nous apportons les services de l’Etat de premier niveau comme la CARSAT, la CPAM ou encore la CAF, mais aussi les services fiscaux, au plus près des gens.»

Vecteur d’aide et créateur de lien social

Et la démarche du PIMMS est bien rodée. «Déjà, on essaye de bien comprendre les problématiques que rencontrent les gens, indique Luc Denis. Bien comprendre leurs problématiques nous permet de mettre en place des solutions et de les orienter vers les bons services de l’Etat.» D’autant que les problèmes ne manquent pas. «On a des médiateurs professionnels, ajoute le président du PIMMS. Ils interviennent sur de nombreuses problématiques de paiement de factures par exemple. Mais on essaye aussi d’aider les personnes qui ont des difficultés à gérer un budget, en liaison avec la Banque de France, afin d’éviter le surendettement.»

Du côté de la municipalité et des pouvoirs publics, on se félicite d’une telle structure. «Les agents du PIMMS, ce sont les acteurs de la solidarité», ajoute Ludovic Pajot, juste après avoir coupé le traditionnel ruban, en présence de la sous-préfète et des personnalités politiques locales. «Ils permettent à de nombreuses personnes isolées de renouer avec les organismes publics, mais favorisent aussi le lien social. Cet espace Damiens doit devenir un vivier associatif pour le quartier et pour la ville.» 

Enfin, il est prévu que d’autres services de proximité y tiennent leurs permanences : «la protection maternelle et infantile (PMI), le service insertion du SIVOM, les services du Département et le conseil citoyen des Terrasses-Basly», détaille encore Ludovic Pajot. «Le service public doit s’adapter et répondre à la fracture sociale, à la fracture numérique ainsi qu’à la fracture géographique», conclut Chantal Amboise, sous-préfète de Béthune.