Brexit : le président de la commission Pêche du Parlement européen à Boulogne-sur-Mer

© oslobis
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Pierre Karleskind, nouveau président de la commission Pêche du Parlement européen, s’est rendu le 21 février dernier à Boulogne-sur-Mer pour tenter de rassurer les pêcheurs français, réaffirmant que l’accord post-Brexit avec Londres était «conditionné par un accord sur la pêche. L’Europe n’acceptera jamais que les bateaux européens ne puissent pas accéder aux eaux britanniques», très poissonneuses, a assuré l’eurodéputé français, qui avait choisi Boulogne-sur-Mer, premier port de pêche de France, pour commencer sa tournée des ports de la Manche et de la mer du Nord.

«La grande question va être les conditions d’accès à ces eaux», a ajouté Pierre Karleskind, qui s’est dit «très opposé» à des «licences restrictives» ou des «systèmes de mise aux enchères des droits de pêche». «Pendant des années, les pêcheurs ont fait des efforts, les flottes se sont adaptées pour faire en sorte que se reconstituent les stocks. Il faudra que le Royaume-Uni, redevenant souverain sur ses eaux, ne s’autorise pas à pêcher sans limites», a-t-il ajouté, estimant que les nouvelles étaient «plutôt rassurantes» sur les négociations en cours. «Nous exigeons un accès réciproque aux eaux, c’est-à-dire des conditions identiques à celles que nous avons maintenant, ni plus ni moins», avait déclaré Pierre Karleskind, lors de sa nomination, à propos de ces discussions avec Londres, soulignant qu’un accord devait être trouvé «avant le 1er juillet prochain» sur ce point.

Les pêcheurs de plusieurs États membres de l’UE sont fortement dépendants des eaux britanniques. Ces dernières représentent notamment 30% du chiffre d’affaires des pêcheurs français.