Bozel doublera dans les deux ans

L’entreprise de fabrication de fil fourré Bozel Europe SAS a fêté, le 3 octobre dernier, ses dix ans de présence à Grande-Synthe. L’occasion de montrer son savoir-faire et d’annoncer le doublement de son usine de production de fil fourré de silico-calcium.

« De gauche à droite : Gille Deconinck, directeur de Bozel Europe, Dominique Riche, président, et Takashi Michibayashi, président de Japan Metals & chemicals ».
« De gauche à droite : Gille Deconinck, directeur de Bozel Europe, Dominique Riche, président, et Takashi Michibayashi, président de Japan Metals & chemicals ».

 

CAPresse 2013

De gauche à droite : Gilles Deconinck, directeur de Bozel Europe, Dominique Riche, président, et Takashi Michibayashi, président de Japan Metals & Chemicals.

 Ce n’est qu’un exemple, mais il donne à voir des éléments de santé pour la sidérurgie européenne. Dans la zone d’activité du Repdyck à Grande-Synthe, Bozel Europe passe sa première décennie. Acteur mondial de la fibre fourrée, elle accompagne le développement de son marché européen et mondial. Avec deux lignes de production et 25 salariés, l’entreprise sort 8 000 tonnes de poudre, soit 13 à 15 000 tonnes de produit complet. Celui-ci réside dans un câble métallique rempli d’additifs en poudre qui viennent qualifier de diverses manières les aciers des sidérurgistes. «Le calcium a pour vertu d’enlever les inclusions dans l’acier. Pour que ces additifs se mélangent bien dans la poche d’acier, le fil plonge profondément dans le laitier et y fond après avoir introduit les éléments», explique Gilles Deconinck, pilote du site synthois. Bozel Europe livre la totalité des sidérurgistes européens et mondiaux (ArcelorMittal, Vallourec, ThyssenKrupp, Tata Steel, Rukki…), avec une part française de 7%, l’Allemagne achetant la majorité de la production du site. Si elle est le plus gros acteur mondial du secteur, l’entreprise exclut la Chine de ses calculs : «Ce n’est pas le même type de produit. La qualité est différente», selon Dominique Riche, président de la société. Celle-ci a décidé de doubler sa surface en réalisant un second bâtiment qui doit lui permettre de mieux déployer sa capacité productrice. Cet investissement, d’environ 1,5 million d’euros, permettra l’embauche d’une dizaine de personnes supplémentaires. La construction du nouveau bâtiment interviendra dans les 18 mois et portera la production à 11 000 tonnes/an.

 

Un groupe japonais qui investit dans le monde entier. Entre les énormes bobines de fil, Takashi Michibayashi, président du groupe Japan Metals & Chemical et actionnaire unique de Bozel depuis février 2011, a accueilli les 160 invités. Ces derniers auront appris que le groupe est centenaire et qu’il compte sept filiales japonaises, deux américaines, deux brésiliennes et une française, pour un chiffre d’affaires de 275 millions d’euros. Bozel pèse actuellement 30% du marché européen du fil fourré (90% de ses ventes se font en Europe). «On doit avoir des stocks là où l’on produit», indique Gilles Deconinck. Présent au Brésil, au Japon et en Amérique du Nord, le groupe vient de finir de dupliquer le site grand-synthois dans le Michigan. «Une équipe est allée former nos personnels aux USA. Une autre doit partir ces jours-ci», ajoute le dirigeant. «C’est ça le Made in Dunkerque», glisse Jo Dairin, vice-président de la communauté urbaine de Dunkerque et de Dunkerque promotion. La prochaine étape de développement de Bozel doit se réaliser en Asie afin de servir ses clients au plus près.