Bierne : Kubota Farm Machinery Europe investit dans une nouvelle ligne de soudage

Implanté à Bierne, près de Dunkerque, depuis 2013 le tractoriste japonais poursuit sa montée en puissance. Il vient d’investir 1,8 million d’euros dans une nouvelle ligne de soudage pour assembler et souder sur place les structures de cabines de ses tracteurs, jusqu’à présent importées depuis le Japon.

Masahiko Koshidaka, président de Kubota Farm Machinery Europe, dirige la seule usine européenne de fabrication de tracteurs du groupe.
Masahiko Koshidaka, président de Kubota Farm Machinery Europe, dirige la seule usine européenne de fabrication de tracteurs du groupe.

Installée au printemps, la ligne de soudage flambant neuve est entrée en production en juin, après des semaines d’essais. Pour la faire fonctionner, les collaborateurs du site ont été formés bien en amont et une dizaine de personnes a été recrutée. Avec cet investissement de 1,8 million d’euros, Kubota Farm Machinery Europe ambitionne plus que jamais de devenir un tractoriste référent en Europe et d’offrir une gamme complète de tracteurs pour le secteur de la grande culture céréalière et betteravière. Et conforter ainsi son site de Bierne.

L’intérêt essentiel de cette nouvelle ligne, qui comprend notamment deux robots de soudage et un système d’aspiration des fumées, est de permettre l’assemblage des cabines des tracteurs sur place. Elles étaient, jusqu’à présent, importées entièrement terminées depuis une autre usine Kubota, située au Japon. «Or, cela représentait un coût de transport important, explique Masahiko Koshidaka, président de Kubota Farm Machinery Europe. En effet, nous ne pouvions transporter que 7 cabines par conteneur. En pièces détachées comme elles le seront désormais, leur nombre pourra monter à 24 par conteneur, ce qui fait une énorme différence.»

250 emplois et 1 800 tracteurs produits par an

Au-delà de la réduction des coûts, assembler les cabines sur place offre la possibilité à l’usine de Bierne de réduire ses délais de livraison pour ses clients européens qui représentent 50% de ses débouchés. «C’est une ambition que nous avions dès l’implantation de notre site. Seulement, avant de pouvoir le faire, il fallait qu’il atteigne un niveau de maturité industrielle et un savoir-faire suffisants. C’est le cas aujourd’hui, six ans après son démarrage», précise Masahiko Koshidaka, ajoutant que cet investissement contribue aussi à limiter l’empreinte carbone.

Kubota Farm Machinery Europe a, en effet, commencé sa production de tracteurs en avril 2015, deux ans après l’annonce officielle de sa future implantation, qui avait suscité beaucoup d’enthousiasme de la part de toute la communauté économique, institutionnelle et portuaire du territoire. Elle est la première et seule usine européenne de tracteurs du groupe japonais et vient répondre à sa volonté de pénétrer le marché européen. L’investissement initial de plus de 40 millions d’euros s’était accompagné du recrutement de 160 personnes avec l’objectif, à terme, d’atteindre une production de 3 000 tracteurs de moyenne puissance, c’est-à-dire comprise entre 130 et 170 chevaux par an.

Six ans après, l’usine emploie 250 salariés et a atteint une production annuelle de 1 800 tracteurs, destinés à 50% au marché européen, les 50 autres pour-cent étant répartis entre les marchés américain, asiatique et australien.