Berthold, entreprise responsable
Ponts et charpentes métalliques, génie civil…Implantée en Lorraine depuis 1949, Berthold a su se diversifier au fil des années pour atteindre en 2015 un chiffre d’affaires de près de 50 millions d’euros. Malgré la crise, l’entreprise mise sur une orientation sociétale pour se démarquer.
Ouvrages d’art et ouvrages industriels, préparation des sites, fondations et terrassements, voiries, routes, pistes d’aéroport, eau, assainissement, autres fluides, travaux spéciaux… Les savoir-faire sont nombreux, mais évidemment avec des activités totalement liées à la commande publique, la baisse des dotations de l’État et des capacités de financement de plus en plus limitées des collectivités compte tenu de la crise économique ont provoqué un coup d’arrêt à la croissance annuelle de la société. «Si on parle de la crise depuis 2008, ce n’est qu’au début du premier semestre 2015 que nous avons senti un arrêt brutal. Aujourd’hui, on est dans le brouillard pour l’année 2016 alors que les entreprises ont besoin de visibilité et de sérénité. Les marchés décrochés se font aux forceps avec des prix toujours tirés vers le bas, ça devient vraiment compliqué. D’ailleurs l’année se termine par un bilan comptable positif dégageant une légère participation par contre notre compte d’exploitation se solde de manière négative pour la première fois depuis la création de Berthold», explique Pascal Ribolzi, qui a pris la succession de François Weitz le 1er avril dernier, mais qui connaît parfaitement l’entreprise pour y être depuis 34 ans. Compte tenu de la conjoncture, l’effectif est passé de 270 personnes il y a un an à 250, fin 2015 avec des départs en retraite non remplacés et des départs négociés.
Orientation sociétale
Dans ce contexte, Pascal Ribolzi a choisi de mettre en avant l’orientation sociétale de son entreprise, en ne faisant pas appel à des travailleurs détachés, en misant sur l’apprentissage avec 15 apprentis, sur l’insertion et la formation (2,5 % de la masse salariale consacrée) mais aussi en s’investissant en Lorraine avec des sponsorings développés auprès du club de Basket de Nancy ou encore du club de Volley Ball féminin de Vandoeuvre. «C’est un choix, qui n’est malheureusement pas pris en considération lors des appels d’offres et c’est bien dommage car on contribue au développement de l’économie locale», déplore le chef d’entreprise. C’est d’ailleurs un message qu’il transmet désormais aux élus et qu’il a rappelé lors du repas de fin d’année organisé au château des Monthairons (voir encadré). Malgré une conjoncture difficile, ce moment convivial était aussi l’occasion de rassurer les salariés. L’an- née 2016 reste certes incertaine, toutefois l’entreprise vient de décrocher pour la première fois le marché d’entretien des ouvrages d’art du Grand Nancy et côté international, elle va construire un premier ouvrage pour la Tunisie, dans le cadre de son activité ponts métalliques.
Berthold
– création en 1949,
– filiale du groupe Baudin-Châteauneuf depuis 1988,
– 49 millions de chiffre d’affaires répartis en 5 activités : métal (ponts et charpentes) pour 45 % du CA et le géni civil autour du VRD (5 millions),
la réparation des ouvrages d’art (12 millions) et le bâtiment (10 millions),
– 250 salariés.
Prix Moniteur
Berthold a reçu à Paris le 9 décembre le prix Moniteur pour la région Grand Est dans la catégorie gros oeuvre. Cette récompense a été attribuée pour la première fois à cette PME meusienne, basée à Dieue-sur-Meuse, récompensant le résultat d’un travail de plusieurs années. La remise du prix en Meuse s’est déroulée le 18 décembre au château des Monthairons lors du repas de fin d’année organisé avec les salariés. À cette occasion, les élus étaient conviés ainsi que les représentants de la Fédération du BTP Meuse.
Prix Moniteur
Berthold a reçu à Paris le 9 décembre le prix Moniteur pour la région Grand Est dans la catégorie gros oeuvre. Cette récompense a été attribuée pour la première fois à cette PME meusienne, basée à Dieue-sur-Meuse, récompensant le résultat d’un travail de plusieurs années. La remise du prix en Meuse s’est déroulée le 18 décembre au château des Monthairons lors du repas de fin d’année organisé avec les salariés. À cette occasion, les élus étaient conviés ainsi que les représentants de la Fédération du BTP Meuse.