Bernard Gérard : «Un forum utile et attendu»

Toutes les générations se côtoient au Forum pour trouver un nouveau projet professionnel.
Toutes les générations se côtoient au Forum pour trouver un nouveau projet professionnel.

 

La Gazette. Ce 31 janvier, l’hippodrome de Marcq-en-Barœul accueille la cinquième édition du Forum de l’entreprise et de l’emploi. Quelle en est la finalité dans le contexte économique difficile d’aujourd’hui ?

D.R.

Toutes les générations se côtoient au Forum pour trouver un nouveau projet professionnel.

Bernard Gérard. Ce forum est conçu comme une véritable boîte à outils qui permet à tout visiteur, quels que soient son âge et sa formation professionnelle, de trouver un nouveau projet. Plus de cent partenaires nous accompagnent depuis la toute première édition. Il s’agit d’un travail collectif, de réflexion et de concertation.

Un concept innovant, pragmatique et utile à tous, fruit d’un travail de terrain, a été mis en place  avec le groupe du comité de pilotage, formé de dirigeants d’entreprise, d’associations d’aide au retour à l’emploi, de membres de la Chambre de métiers, de la Chambre de commerce, de l’ordre des experts-comptables, d’Oséo, de Pôle emploi et d’autres structures dynamiques que je ne peux toutes citer.

Ainsi, le visiteur peut s’orienter dans l’espace création/transmission où il est reçu de façon individuelle par des trios d’experts chargés d’examiner son projet. Le chercheur d’emploi peut bénéficier d’ateliers de coaching. Il peut déposer son CV auprès des entreprises qui recrutent. Il peut découvrir de nouvelles façons de travailler par le temps partagé, les sociétés de portage, les groupements d’employeurs. L’an dernier, nous avons facilité et permis environ 200 remises au travail par le recrutement ou par la création ou reprise d’entreprise.

Alors pourquoi continuer ce forum ? Il a montré son utilité et est attendu par nos fidèles partenaires et par le public. Ce sont sans doute les entrepreneurs non seulement de Marcq-en-Barœul, mais aussi ceux de toute la métropole lilloise qui y sont le plus attachés. C’est bien normal car ce sont les entreprises qui créent des emplois. Nous entendons rendre nos visiteurs acteurs de leur projet professionnel.

Si certains emplois disparaissent, des secteurs recrutent, comme la vente à domicile, le e-commerce et l’artisanat que je défends très fortement. Il faut aussi désormais changer de façon de travailler, soit à distance, soit en temps partagé par le biais des groupements d’employeurs, solution trop méconnue des entreprises qui permettrait de sauver des emplois et de dynamiser le développement économique. Je réaffirme donc mon soutien au domaine économique et social par ce grand rendez-vous qui prend de l’ampleur. Je continuerai car, plus que jamais, mon objectif d’élu est de  trouver de nouvelles solutions pour que tous, jeunes comme seniors, puissent trouver une place dans le monde du travail. C’est une question essentielle. 

 Le site de la ville a mis en ligne le 22 janvier plus de 200 offres d’emploi. Le mois de janvier serait-il un moment propice aux recrutements ?

 J’ai maintenu une direction du partenariat économique et de l’emploi en dépit de la compétence économique transférée à LMCU. Les entreprises gardent l’habitude des contacts de proximité dans le cadre de leurs problématiques. Les liens avec nos entreprises que nous promouvons et soutenons nous permettent de recueillir en direct des offres d’emploi. C’est une question de confiance et de réactivité. Nous puisons dans notre vivier de candidatures marcquoises les profils adéquats et assurons la mise en relation. Ce travail se fait en bonne intelligence avec Pôle emploi et la Maison de l’emploi Nord-Ouest dont nous faisons partie. Aucun mois n’est plus propice qu’un autre aux recrutements, mais je constate que certaines offres ne sont pas pourvues car les formations ne correspondent pas. Parfois même, des candidats refusent des offres car leur indemnisation de chômage est supérieure aux salaires proposés, ce qui est un vrai problème. 

 Lors de la cérémonie des vœux aux entreprises, vous avez insisté sur ce qui marche. Pourquoi cet optimisme ?

 Pourquoi toujours parler de ce qui ne marche pas ? Personnellement, je ne crois pas que ce soit une façon de progresser. Je veux croire en un avenir que nous construirons tous ensemble, et pour cela il faut bouger et se donner les moyens de réussir… Je connais des  sociétés qui se développent. Elles ne se font pas forcément connaître. Baisser les bras n’a jamais été une solution constructive.