Bernard Cazeneuve à la rencontre des acteurs économiques

Le ministre délégué chargé du budget Bernard Cazeneuve est venu fin janvier à Beauvais à la rencontre des acteurs économiques de l’Oise. Affichant une détermination inébranlable et délivrant un message d’optimisme.

« Une politique budgétaire ne peut pas se faire hors sol, elle doit s’enraciner dans la réalité du pays, », selon le ministre Bernard Cazeneuve, venu échanger avec les acteurs économiques de l’Oise.
« Une politique budgétaire ne peut pas se faire hors sol, elle doit s’enraciner dans la réalité du pays, », selon le ministre Bernard Cazeneuve, venu échanger avec les acteurs économiques de l’Oise.

« Une politique budgétaire ne peut pas se faire hors sol, elle doit s’enraciner dans la réalité du pays, », selon le ministre Bernard Cazeneuve, venu échanger avec les acteurs économiques de l’Oise.

« Une politique budgétaire ne peut pas se faire hors sol, elle doit s’enraciner dans la réalité du pays, », selon le ministre Bernard Cazeneuve, venu échanger avec les acteurs économiques de l’Oise.

Un optimiste voit dans chaque difficulté une opportunité, un pessimiste le contraire », citait le ministre délégué chargé du budget Bernard Cazeneuve devant un parterre de personnalités et d’acteurs économiques. Se rangeant naturellement dans la première catégorie, le ministre exhortait les chefs d’entreprise à s’engager résolument dans le pacte de responsabilité présenté par le Président de la République. « Ensemble, nous devons créer un climat de confiance en mettant au coeur de ce pacte le dialogue et l’engagement, pour des accords gagnant-gagnant », estimait-il en présence du préfet Emmanuel Berthier, du président du conseil général Yves Rome, des sénatrices Caroline Cayeux et Laurence Rossignol, du président de la CCI Philippe Enjolras et d’une centaine de représentants des forces économiques du département réunis à l’aéroport Beauvais-Tillé.

Le CICE bien intégré
C’est chez Telecoise, présidée par François Delhaye, que la visite de Bernard Cazeneuve a débuté : une entreprise d’électricité générale de 270 salariés, qui a affiché fin mars 2013 un chiffre d’affaires de 26,8 millions d’euros. « Mais nos prévisions à fin mars prochain sont en baisse de presque 9% », confiait François Delhaye, estimant que le Crédit d’impôt Compétitivité Emploi « sauverait pratiquement l’exercice ». Car le premier objectif du ministre du budget pour son déplacement était d’échanger avec les entrepreneurs sur le CICE. « Mais je n’ai eu pratiquement aucune question sur ce dispositif, c’est la preuve qu’il est d’ores et déjà bien intégré et utilisé », constatait Bernard Cazeneuve, rappelant les 20 milliards d’euros de baisse de charges dont bénéficient ainsi les entreprises, avec une montée en puissance prévue pour cette année et les suivantes.

Dialogue social
C’est donc sur les dispositions de la loi de finances 2014 en faveur d’une relance de l’économie que le ministre a axé son intervention à l’aéroport de Beauvais-Tillé : diminution additionnelle de 2 milliards des prélèvements fiscaux sur les entreprises ; réforme des plus-values mobilières ; mécanisme fiscal avantageux des “corporate ventures” favorisant l’innovation ; aides particulières pour développer l’investissement en robots destiné à combler le retard français en la matière ; taux réduit de TVA sur le logement social, les petites réparations et les rénovations thermiques, etc. Bernard Cazeneuve évoquait aussi les prochaines Assises de la fiscalité des entreprises, qui auront notamment pour objectif de supprimer certaines des 150 taxes à faible rendement pesant sur les entreprises, de stabiliser le paysage fiscal pour donner aux dirigeants une meilleure visibilité et stimuler ainsi la croissance et l’emploi. « Dans la recherche du bon compromis et du dialogue social, avec une préoccupation partagée de l’emploi, car il vaut mieux un bon accord qu’une mauvaise dispute. » L’ensemble de ces mesures sera financé par les économies réalisées sur les dépenses publiques, 15 milliards prévus en 2014, sans toutefois mettre en péril le service public et la protection sociale. « Il nous faut chasser les mauvaises dépenses, éviter les doublons administratifs, à marche forcée s’il le faut… »