Belloubet demande que le budget de l'Education nationale soit "a minima sanctuarisé"
La ministre démissionnaire de l'Education nationale Nicole Belloubet a demandé mardi que le budget de l'Education nationale soit "a minima sanctuarisé" en jugeant qu'à ce stade, le projet budgétaire adressé par Matignon à son ministère...
La ministre démissionnaire de l'Education nationale Nicole Belloubet a demandé mardi que le budget de l'Education nationale soit "a minima sanctuarisé" en jugeant qu'à ce stade, le projet budgétaire adressé par Matignon à son ministère "ne répond pas à l'ensemble de nos besoins".
"Je considère que la cohérence voudrait que le budget de l'Education nationale soit a minima sanctuarisé. Le prochain gouvernement devra y être très attentif s'il souhaite maintenir une réelle ambition pour cette priorité nationale", a déclaré la ministre lors de sa conférence de presse de rentrée.
"Les plafonds qui ont été adressés à notre ministère nous contraindraient à une particulière rigueur budgétaire, notamment quand on connaît l'incidence d'un certain nombre de mesures (...) Ce budget qui, à cet instant ne répond pas, de mon point de vue, à l'ensemble de nos besoins, n'est pas encore abouti", a-t-elle complété.
Gabriel Attal a transmis la semaine dernière aux ministères les "lettres plafonds" d'un projet de budget 2025 dont il propose l'exacte reconduction du total des crédits, à charge pour son successeur d'y mettre sa patte politique.
Le budget de l'Education nationale est le premier budget de l'Etat.
En février dernier, Bercy avait demandé environ 700 millions d'économies supplémentaires à l'Education nationale par rapport au budget voté pour 2024 qui s'élevait à un total de 63,6 milliards d'euros.
La reconduction à l'identique des crédits totaux aboutit, selon Matignon qui parle de "budget réversible", à une économie réelle de quelque 10 milliards d'euros par rapport à un budget qui aurait répercuté 2% d'inflation.
Le projet de loi de Finances (PLF) doit être déposé au Parlement le 1er octobre, après toute une série d'examens et avis en septembre (par le Haut conseil des Finances publiques, par le Conseil d'Etat, par le conseil des ministres), et avant la discussion à l'Assemblée nationale puis au Sénat. La loi de Finances est impérativement publiée avant le 1er janvier suivant.
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