Belilab joue la carte de l’indépendance

Afin de conserver une taille critique, le groupe de laboratoires de biologie médicale privée Belilab vient de rejoindre le réseau Biopath Laboratoires. Ce rachat va notamment lui permettre de renforcer son plateau technique à Béthune.

Nicolas Jacob, médecin biologiste chez Belilab.
Nicolas Jacob, médecin biologiste chez Belilab.

Le mouvement régional de consolidation des laboratoires de biologie médicale se poursuit. Quelques jours après le rapprochement entre DiagnoVie et Biogroup, c’est en effet au tour de Belilab de s’adosser à un autre réseau. Fondé en 1945, ce groupe indépendant, qui dispose de quatre laboratoires et d’un plateau technique à Béthune, vient ainsi d’être repris par Biopath Laboratoires à l’issue d’un processus de vente enclenché l’an dernier. «Initiée en 2008, la concentration sectorielle s’est accélérée avec la pandémie de Covid-19, explique Nicolas Jacob, médecin biologiste chez Belilab. Pour continuer à aller de l’avant, il nous fallait impérativement renforcer notre structure. Dans ce contexte, le fait de rejoindre un réseau plus robuste que le nôtre nous est apparu comme la meilleure solution.» Comptant une cinquantaine de collaborateurs, le groupe traite environ 1 000 dossiers par jour, hors Covid-19, et réalise un chiffre d’affaires avoisinant 15 millions d’euros.

Quatre candidats au rachat

Accompagnées par la banque d’affaires Largillière finance, les équipes de Belilab ont reçu plusieurs marques d’intérêt, avant de mener des discussions avec quatre candidats au rachat. Dans ce cadre, deux éléments ont fait pencher la balance en faveur de Biopath Laboratoires. Avec 46 sites dans les Hauts-de-France, celui-ci s’impose déjà comme le premier groupe de biologie médicale indépendant de la région, de quoi permettre à Belilab d’atteindre la taille critique recherchée. «Surtout, le capital de Biopath Laboratoires est détenu intégralement par des biologistes, à l’instar de celui de Belibab (cinq associés) avant l’opération, insiste Nicolas Jacob. Cette similitude, qui se traduit notamment par une philosophie commune autour de la notion de proximité (patients, partenaires…), a représenté un critère décisif dans le choix de ce repreneur.» Le montant de la transaction, qui porte sur la totalité du capital du groupe de laboratoires, est confidentiel.

Conservant sa raison sociale, Belilab entend désormais capitaliser sur cet adossement pour investir, en particulier dans l’achat d’automates. «Nous allons aussi innover afin de gagner en performance sur le plan des données et de la qualité», prévient Nicolas Jacob. A ce titre, la nouvelle filiale de Biopath Laboratoires va par exemple migrer vers le système informatique de son nouvel actionnaire. L’ensemble des effectifs sera conservé.