Bayrou va réunir vendredi son gouvernement sur la réforme de l'État pour "accélérer"
François Bayrou va réunir son gouvernement vendredi matin pour engager la réforme de l’État et trouver des économies qui permettent de combler le déficit, dans l'idée "d'accélérer" son action après l'adoption des budgets...
François Bayrou va réunir son gouvernement vendredi matin pour engager la réforme de l’État et trouver des économies qui permettent de combler le déficit, dans l'idée "d'accélérer" son action après l'adoption des budgets, a annoncé jeudi la porte-parole du gouvernement.
Cette "réforme de l'action publique" est "un des chantiers majeurs que nous allons ouvrir, que nous avons déjà ouvert, mais sur lequel nous allons pouvoir accélérer", a affirmé Sophie Primas dans son compte-rendu du Conseil des ministres à la presse.
Emmanuel Macron a lui-même souligné lors du Conseil des ministre que l'adoption des budgets marquait "la fin de la vie au ralenti". "Désormais nous sommes dans une phase d'accélération", a complété le Premier ministre, selon Mme Primas.
L'Assemblée nationale a approuvé mercredi le budget de la sécurité sociale, qui doit encore franchir une ultime étape au Sénat. Le budget de l’État, de son côté, a été adopté définitivement par le Parlement le 6 février.
François Bayrou réunira ce "séminaire de travail" gouvernemental à 07H30 vendredi à Matignon, a précisé une source au sein de l'exécutif. Il sera suivi par des entretiens "avec chaque ministre et son administration pour avancer vraiment en détail".
La réforme de l’État est "obligatoire, cruciale, stratégique pour envisager la suite" et réduire le déficit, prévu à 5,4% pour 2025 mais que l'exécutif veut abaisser à 3% en 2029, a ajouté la porte-parole.
"Chaque ministre devra rendre une feuille de route sous un mois sur la simplification, la réorganisation des services et les questionnements qui sont les siens", pour "rendre un service public de meilleure qualité en dépensant moins d'argent", a-t-elle explicité.
Sophie Primas a rappelé que le ministre de l'Economie Eric Lombard allait installer "une cellule de pilotage du budget" pour "mois après mois, vérifier effectivement si nous sommes dans la trajectoire des 5,4%" de déficit cette année et regarder "s’il y a des mesures correctives" à prendre.
"C'est la raison pour laquelle la réforme de l’État est impérative parce que l'effort (...) est très, très important et sera très important sur 2026. Donc mobilisation des fonds européens, réforme de l’État, questionnement sur l'ensemble de nos services publics, (...) sur notre modèle social et son financement, sur l'organisation territoriale", a-t-elle développé.
"On sait que la marche est très haute, mais on est déterminé à l'affronter et l'organiser", a-t-elle assuré.
François Bayrou a jugé récemment "complètement archaïques" la construction des budgets et suggéré une "autre méthode" basée sur la "pluri-l'annualité" des exercices.
36XQ2YK