Blanchisserie industrielle à Cambrai

Bardusch, un loueur de linge en plein essor

En moyenne, 41 tonnes de linge plat sont lavées, séchées, repassées, pliées et conditionnées chaque jour dans l’usine du Groupe Bardusch à Cambrai. Rencontre avec Jérémy Danguiral, directeur d’exploitation de la blanchisserie industrielle.

La blanchisserie Bardusch de Cambrai, l’un des quatre sites en France du groupe allemand, emploie 230 salariés.
La blanchisserie Bardusch de Cambrai, l’un des quatre sites en France du groupe allemand, emploie 230 salariés.

C’est en 1871 que la première usine de blanchisserie du groupe allemand voit le jour, Outre-Rhin. Leader sur son marché national, Bardusch est désormais présent dans six pays en Europe, avec notamment quatre sites en France où son développement ne cesse de croitre depuis son implantation à Cambrai en 2000.

Une croissance portée par des valeurs familiales

La blanchisserie industrielle du Nord, qui emploie à ce jour 230 salariés pour un chiffre d’affaires annuel de 20 millions d'euros, est positionnée sur trois secteurs d’activités : la location et l’entretien de linge plat (draps de lit, housses de couette, nappes, etc.) pour l’hôtellerie, la location de vêtements de travail pour l’industrie et la commercialisation de produits d’hygiène (papier hygiénique, bobines d’essuie-mains, tapis, etc.). 

«Nous sommes un loueur de linge, explique Jérémy Danguiral, nous mettons à disposition des hôtels - principalement en région parisienne - tout type de linge plat, que nous entretenons pour le compte de nos clients. Nous avons aujourd’hui une vraie politique RSE de la fabrication par des partenaires labellisés jusqu’à leur revalorisation, avec notamment la transformation des linges usagés en produit d’isolation. C’est une vraie volonté du groupe, parfois au détriment de la rentabilité, et de notre PDG, Heidi Zaugg. Elle porte les valeurs familiales de l’entreprise Bardusch et reste proche de tous les salariés, accessible et disponible… l’activité de blanchisserie pour l’hôtellerie a été arrêtée pendant près de 18 mois lors de la crise sanitaire, pour autant aucun emploi n’a été supprimé !».

En 2024, une cinquantaine d’intérimaires ont été embauchés sur le site Bardusch de Cambrai.


Et de poursuivre : «Nous prenons en charge 41 tonnes de linge par jour, en moyenne, avec des pics allant jusqu'à 54 tonnes. Cela représente 10 millions d'euros, soit 50% de notre chiffre d’affaires, pour 7,5 millions d'euros sur la location, le nettoyage et la réparation des vêtements de travail, et 2,5 millions sur la vente de produits d’hygiène». Au-delà de la modernité de son outil de travail, le directeur d’exploitation de l’usine de Cambrai met en exergue l’humain dans la pérennisation de la croissance.

«Notre valeur ajoutée majeure, c’est le service client ! Certains de nos concurrents oublient la casquette de prestataire de service, pour Bardusch c’est une priorité ! Et notre second point fort, c’est la réactivité notamment dans les investissements, la direction du groupe nous laisse la main pour investir lorsque cela s’avère indispensable pour maintenir les contrats. Il y a au sein du Groupe Bardusch une grande capacité à faire confiance et à permettre à l’ensemble des collaborateurs de progresser, d’évoluer en interne… nous avons peu de turnover, c’est un signe qui ne trompe pas !». En 2024, une cinquantaine d’intérimaires ont par ailleurs été embauchés.

800 000 euros d’investissement par an

Pour optimiser toujours davantage sa productivité comme l’ergonomie des lignes de travail, Bardusch investit également chaque année dans la modernisation de son usine de Cambrai. «Le groupe a les reins solides et nous donne la possibilité de bosser sereinement en investissant autour de 800 000 euros par an» précise Jérémy Danguiral. «En 2025, un investissement d’un million d'euros est programmé pour renouveler la ligne dédiée aux vêtements de travail, en plus d’un premier à hauteur de 800 000 euros sur la ligne d’entrée des produits».

Quant à l’avenir de la blanchisserie industrielle de Cambrai, il s’écrira autour d’une ligne directrice : l’éco-responsabilité. «Le premier objectif est de développer notre gamme Fairtrade sur le linge plat comme sur les vêtements de travail où nous avons des alternatives éco-responsables, même sur les EPI (Equipements de protection individuelle) spécialisés. On doit se mettre en mode RSE, l’ensemble des acteurs du marché doivent le faire sur leurs usines ! Ici, nous travaillons par exemple pour optimiser la consommation d’eau comme pour réaliser des économies sur la consommation de gaz en récupérant la chaleur pour chauffer l’eau utilisée dans nos process… on avance, on travaille chaque année pour s’améliorer et mettre en place des choses sur ces aspects écologiques et environnementaux, même si on peut toujours faire mieux». Et c’est une bonne nouvelle !

«Le premier objectif est de développer notre gamme Fairtrade sur le linge plat comme sur les vêtements de travail où nous avons des alternatives éco-responsables».