Auxonne accueille de nouvelles saveurs sucrées
Pour aider les petites communes à installer des commerces, BGE a imaginé Mon commerc’en Test. A Auxonne, le projet est devenu une réalité avec l’ouverture d’une confiserie qui sera inaugurée le 2 décembre prochain.
La Sucrerie ! Le nom, à lui seul, invite à pousser la porte. A Auxonne, cette confiserie artisanale a débuté son activité le 5 novembre dernier tandis que la boutique sera inaugurée en grande pompe le 2 décembre prochain. Pour ouvrir ce commerce dans cette commune de 7 000 personnes, la gérante, Célia Prost a candidaté auprès de BGE. « Avec Mon commerc’en test, l’idée est de réunir une commune, une association d’accompagnement à la création d’entreprise et un entrepreneur pour aider à redynamiser les centre-villes » explique Clarisse Saraiva, chargée du projet au sein de BGE.
Faire la différence
L’objectif n’est pas de partir de l’activité mais au contraire d’un local vide sur un territoire afin de lui trouver le bon commerce. « A partir du lieu, nous réalisons une étude de marché pour identifier les besoins de la commune et lancer un appel à candidature en fonction de ce qui ressort », poursuit Clarisse Saraiva. Chaque commune de Côte-d’Or ou de Saône-et-Loire disposant d’un local inexploité peut solliciter les services de BGE pour tenter de trouver un occupant. A Auxonne, le besoin d’un commerce capable de drainer du monde en haut de la rue qui traverse le cœur de ville n’a pas échappé aux professionnels. « Il n’y avait rien pour acheter un cadeau ou un souvenir, souligne la chargée de projet. On cherchait donc plutôt un artisan ou une boutique. »
Les entreprises intéressées par l’occupation de ce local ont ensuite candidaté. « Nous avons reçu une trentaine d’appels et, au final, nous avons eu cinq candidats qui sont passés devant notre comité de sélection. » Au jeu des candidatures, pour cette première édition du dispositif, celle de Célia Prost a fait la différence. « Sa personnalité nous a marqués, elle sait où elle va et elle dispose de dix ans d’expérience avec une autre boutique. En plus, elle créait un emploi local », résume la chargée du projet. Avec son mari confiseur, Célia Prost et la Sucrerie régalent déjà les habitants et les clients de passage à Arbois.
Un pari gagnant - gagnant
De son côté, l’entrepreneuse cherchait un nouveau défi à relever et avait envisagé d’ouvrir une nouvelle boutique. « Je suis tombée par hasard sur le dispositif et je voulais exporter le principe de la Sucrerie. Une étude de marché m’a montré le potentiel car il y a plus d’habitants qu’à Arbois, où nous avons notre atelier, même si nous profitons du tourisme », se souvient-elle. Le principe Mon commerc’en test présente un avantage de taille qui n’a pas échappé à l’entrepreneuse.
Pendant les neuf premiers mois, le loyer du local est réduit. « L’occupant ne paie que 25 % du loyer les trois premiers mois, puis 50 % ensuite et 75 % les trois mois suivants puis 100 % pour finir l’année », détaille Clarisse Saraiva. Après avoir recruté une Auxonnaise chargée de vendre les gourmandises fabriquées par son mari dans l’atelier d’Arbois, Célia Prost espère que les habitants se laisseront séduire par la Sucrerie. « Nous mettons de l’énergie à nous intégrer, j’ai des idées comme une chasse au trésor pour les enfants aux prochaines vacances ou encore l’envie de créer des actions communes avec les autres commerçants. »
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert