Aurélie Bœuf Lartisant : Elle gère…
Décidément deux bébés ne lui suffisaient pas ! Aurélie Bœuf Lartisant, toute jeune maman, vient de se lancer dans la grande aventure de l’entrepreneuriat. Passionnée d’immobilier depuis son plus jeune âge, elle a créé l’automne dernier sa propre agence, spécialisée dans la gestion de biens locatifs. Que ce soit en femme d’affaires ou comme mère de famille, pas de problème, «L gère» !
Home sweet home
Aurélie, du plus loin qu’elle se souvienne, a toujours aimé visiter les maisons. Elle a passé son enfance dans les cartons, comprenez toujours entre deux déménagements. Son père, cadre supérieur chez Lactalis, a fait visiter une bonne partie de la campagne française à sa petite famille, au gré de ses mutations. Aurélie, née dans le Maine-et-Loire, se retrouve l’année de ses 18 ans, au fin fond de la Meuse. Avouez que, malgré tout le respect que l’on peut avoir pour la campagne meusienne, il y a plus glamour pour une toute jeune femme !
Bordeaux plutôt que Nancy
Son baccalauréat en poche, elle s’inscrit, tout naturellement, en BTS profession immobilière. Elle qui rêve de Bordeaux est acceptée à Nancy, au lycée Jeanne-d’Arc. Elle découvre pour la première fois la cité ducale et n’en repartira plus. Elle a surtout la confirmation qu’elle ne s’est pas trompée de voie et trouve rapidement un travail. Aurélie remplace chez Alpha Conseils une salariée partie en congés maternité (déjà une histoire de bébé). C’est là qu’elle découvre la gestion locative. «Je me suis surtout rendue compte que j’étais beaucoup plus à l’aise dans la location que dans la vente» souligne-t-elle en souriant. Pourtant son patron l’envoie sur le terrain faire l’article. Là, on pense aisément aux sketches de Patrick Timsit ou de Gad Elmaleh, qui s’en sont donné à cœur joie pour singer l’agent immobilier ventant, dixit Gad, un «bon appart, d’époque Napoléon»… Aurélie retourne dès qu’elle le peut à la gestion de biens. «Je n’arrivais pas à vendre un bien que je n’aimais pas» explique-t-elle. Pourtant, c’est au cours de sa dernière transaction qu’elle rencontre son futur mari… «J’adorais l’appartement. Je suis tombée amoureuse de l’acheteur», raconte-t-elle une fois encore le sourire aux lèvres.
Le grand saut
Mais la vie est loin d’être un long fleuve tranquille. La jeune femme évoque sans tabou ses difficultés pour devenir mère. Pourtant, contre toute attente, peu après la naissance de sa fille, elle enchaîne avec une deuxième grossesse. La suite, on la connaît. Elle profite de son deuxième congé maternité pour créer son entreprise. «J’ai été beaucoup aidée par l’association Alexis» précise-t-elle. Elle a même obtenu un prêt du réseau Initiatives Grand Nancy après avoir présenté son projet. «Ça m’a donné un peu plus confiance en moi» souligne la jeune femme. En quelques semaines, elle a trouvé ses premiers clients. «Je propose un service à taille humaine, loin des grands réseaux», ajoute-t-elle. Pour des questions pratiques, elle a installé son bureau chez elle. Elle court souvent après le temps pour tout gérer, au point d’enfiler ses baskets deux fois par semaine pour se ressourcer sans oublier d’ouvrir l’œil pour repérer les bonnes affaires.