Association
La trop méconnue Association régionale d’amélioration des conditions de travail s’emploie à faciliter la vie aux entreprises lorraines. Pour 2014 elle s’est fixé 3 priorités : l’appui aux artisans et aux TPE, la qualité de vie au travail, et le secteur des services à la personne. Précision utile : pour les petites entreprises, ses services sont gratuits.
Aract Lorraine : SOS petites entreprises
«Les grandes entreprises ont des DRH, des budgets pour employer des consultants… elles ont les moyens de régler leurs problèmes.» Ce constat sans appel est dressé par Kamélia El Idrissi, responsable communication de l’Association régionale d’amélioration des conditions de travail (Aract, voir encadré). Basée à Metz, l’association financée par l’État et la région Lorraine s’emploie à faciliter la vie aux entreprises locales. Surtout le petites. «Le plus important pour nous en ce moment, ce sont les très petites entreprises. Nous nous sommes par exemple rendus compte que très peu d’institutions s’occupent des artisans.»
Coiffeurs et hyper connectivité
L’association, qui peut être saisie directement par les entreprises pour un problème précis, propose régulièrement des études collectives pour améliorer les conditions de travail des petites structures. Par exemple, ce guide de 15 propositions pour aider les coiffeurs à fidéliser leur personnel, d’abord élaboré pour la Chambre des Métiers de la Meuse, il devrait être étendu à toute la région. Le but : donner aux artisans les outils de management qui leur manquent, et auxquels ils n’ont pas le temps de se former. «On ne travaille jamais seuls. Nous nous appuyons sur un panel d’entreprises volontaires qui nous montrent les spécificités de leur métier et nous aident à trouver des solutions pour tous.» Deux autres guides destinés aux boulangers de Moselle et aux charpentiers couvreurs des Vosges sont en cours de rédaction. Deuxième grand thème de l’année pour l’Aract : la qualité de vie au travail (QVT). «En ce moment, toutes les grandes entreprises créent des pôles QVT : la SNCF, la Poste, Air France…» La création d’un club QVT interentreprises en Lorraine est en cours de réflexion. Autres problématiques du volet QVT sur le feu : la question de l’hyper connectivité. «Les salariés ont des téléphones professionnels avec accès permanent à leurs mails professionnels, ils sont parfois géolocalisés, leurs performances sont mesurées… Que ces outils qui facilitent le travail ne deviennent pas une épée de Damoclès pour eux», invoque Kamélia El Idrissi. Dernier sujet sur la table en 2014 : les services à domicile, un secteur en expansion. «Un secteur très féminisé où les petites structures rencontrent des difficultés : problèmes de santé liés au portage du malade, accidents de la route à cause des nombreux déplacements… » L’Aract présentera le 6 juin à Briey un guide analysant ces dysfonctionnements. Mais malgré toute son action, l’association reste trop méconnue. «On ne se fait pas de marge sur le financement de nos actions. Le travail se fait au fil de l’eau, nous ne sommes pas des commerciaux», reconnaît Kamélia El Idrissi.