Aspic technologies veut devenir l’expert du traitement sonore
Ils étaient encore étudiants quand le projet d’Aspic technologies en était à ses prémices. Aujourd’hui, Quentin Georges et Marc Muller viennent d’embaucher leurs premiers salariés grâce à une récente levée de fonds destinée à accélérer l’industrialisation et le développement commercial.
«Nous avons imaginé l’entreprise pendant nos études en école d’ingénieurs informatiques à Compiègne et nous voulions être coachés et challengés à la Plaine Images. D’où notre implantation ici en 2014», explique Marc Muller. Aspic technologies édite des logiciels de traitement sonore innovants, destinés aux créateurs de contenus immersifs, qu’ils soient dans le divertissement ou la simulation industrielle. La TPE propose trois produits : “Aspic Engine” pour les créations 3D immersives (jeux vidéo, projets immobiliers…), “Aspic Cinematic VR” pour les contenus vidéo des ingénieurs 3D et “Aspic Audiostack” pour les industriels avec des équipements de réalité virtuelle. Le leader mondial de l’habitat Saint-Gobain utilise par exemple les solutions de la PME tourquennoise pour mettre en avant la qualité acoustique de ses matériaux auprès de ses clients ; ou encore le réseau Digiscope regroupe dix salles de réalité virtuelle en Ile-de-France pour des logiciels de spatialisation et de téléprésence. «Les contenus immersifs arrivent à tromper le cerveau pour que l’individu s’imagine dans un monde réel où ses cinq sens sont stimulés. La réalité virtuelle a explosé depuis deux ans, mais elle existe depuis des décennies en industrie automobile ou aéronautique. Les produits sont conçus en réalité virtuelle avant le prototype physique. Aspic technologies permet aux professionnels de la réalité virtuelle d’exploiter au mieux cette dimension audio», détaille Marc Muller.
Levée de fonds. Pour passer à la phase d’industrialisation, Quentin Georges et Marc Muller se sont rapprochés du fonds d’investissement Nord création (groupe IRD), d’Autonomie et Solidarité et de l’entreprise A-Volute pour lever 600 000 €. En plus des cinq salariés recrutés cette année, d’autres recrutements devraient compléter l’équipe.
ENCADRE
Eclairage : la Plaine Images en quelques chiffres
• 5 hectares : 20 000 m2 réhabilités, 2 000 m2 de bâtiment neuf, 18 000 m2 de programmes neufs à réaliser
• 100 entreprises, 1 520 salariés, chercheurs, étudiants
• 18 projets en cours d’incubation, 19 projets accompagnés en accélération
• 14 entreprises créées suite à l’entrée en incubation en 2012
• 8 750 000 € levés depuis 2010, soit 7 entreprises qui ont augmenté leur capital
• 17 projets de recherche
A partir de mai 2017, Emmanuel Delamarre, 44 ans, prendra la direction de la Plaine Images. Il remplace à ce titre, Pascale Debrock, qui fait valoir ses droits à la retraite. Fort de 16 années d’expérience dans le développement et l’innovation dans des structures privées d’enseignement supérieur internationalement reconnues, il est diplômé de l’EM Normandie (promotion 1996), il a dirigé le réseau international des diplômés de l’EDHEC Business School, EDHEC Alumni, puis le marketing et la communication de la direction “Entreprises et Carrières” du groupe EDHEC. Il s’orientera ensuite vers l’univers de la création numérique comme directeur du développement des écoles Rubika : Supinfocom Rubika, Supinfogame Rubika et l’ISD Rubika. Il y développera le réseau international de ces établissements de référence en implantant l’école à Montréal et en renforçant les liens avec les plus grands noms des industries créatives.