Le chiffre

28 %

C’est le taux d’élèves ingénieures dans les écoles françaises. Quand, de 1966 à 2012, le pourcentage de filles en écoles d’ingénieur passait de 5 à 28 %… la courbe depuis a stagné et a même tendance à régresser.

28 %

Polytechnique, 50 ans après son ouverture aux femmes, compte 1 étudiante pour 4 étudiants. Elles sont 19 % à Centrale Supélec, comme aux Mines de Nancy, et 16 % aux Arts et Métiers. Avec un tiers d’étudiantes dans leurs rangs, les écoles d’ingénieurs hexagonales ont le taux de féminisation le plus faible de l’enseignement supérieur. Le plus variable aussi, de 7,8 % à 80 % selon les écoles. Une relative stagnation depuis dix ans selon le baromètre sur l’égalité entre les femmes et les hommes publié par la Conférence des grandes écoles qui regroupe 222 établissements, écoles de commerce, d’ingénieurs, de sciences politiques, de management, de création ou de journalisme. Conséquence: la proportion des femmes actives dans les emplois de haute technologie en France ne progresse pas, selon l’enquête Gender Scan 2023 sur la mixité dans les métiers de la tech menée par le cabinet d’étude Global Contact, en partenariat avec la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs. L’étude a révélé une diminution de 6 % de la proportion de femmes parmi l’ensemble des diplômées des filières STIM (Sciences, technologie, ingénierie et mathématiques) entre 2013 et 2020, alors qu’en Europe, elle augmente de 19 %. Si les effectifs de femmes diplômées dans le numérique ont progressé de 43 % depuis 2017, cette évolution est équivalente à celle de l’ensemble des diplômés de ce secteur, ainsi la proportion des femmes stagne en réalité à 19 %. Parmi les freins à la progression de la féminisation des formations scientifiques et techniques, l’étude montre que plus d’une femme sur trois aujourd’hui en STIM ou en numérique ont été découragées de faire ce choix. Parents et amis sont à fois la première source d’encouragement et la seconde de découragement cités par les étudiantes.