Arras prochainement en zone 30

Lors de la présentation du diapositif à l’entrée de la ville Grand’Place par (à gauche) Claude Féret, adjoint de pôle en charge des travaux, des aménagements urbains et de l'urbanisme, et Gauthier Osseland, conseiller délégué à la mobilité
Lors de la présentation du diapositif à l’entrée de la ville Grand’Place par (à gauche) Claude Féret, adjoint de pôle en charge des travaux, des aménagements urbains et de l'urbanisme, et Gauthier Osseland, conseiller délégué à la mobilité

Pour rendre son centre-ville encore plus sécurisé et attractif, la ville d’Arras a décidé d’élargir le secteur «zone 30» à l’ensemble des rues se situant à l’intérieur de ses boulevards à compter du 16 septembre. Ce changement a également comme objectif de développer un véritable partage du domaine public dans le centre-ville entre ses différents usagers, qu’ils soient automobilistes, motards, cyclomotoristes, cyclistes ou piétons. À moins d’un mois de la mise en place officielle, le plan détaillé de cette future zone 30 ainsi que les objectifs visés ont été présentés en avant-première à la presse.

 

Un contexte. Depuis quelques années, Arras a engagé progressivement un certain nombre d’aménagements du domaine public pour évoluer vers une meilleure cohabitation entre tous les moyens de déplacements. Il s’agit d’ailleurs d’une promesse de campagne «Ville humaine et sûre». Ainsi, dans certaines rues, on roule déjà à 30 en croisant des vélos, la place des Héros est piétonne l’été et à d’autres moments. La municipalité s’appuie sur une démarche pédagogique pour obtenir une ville moins bruyante, moins polluée, et donc plus attractive au bénéfice de ses habitants, des visiteurs et des touristes. Avant le 16 septembre, la mise en place comprend une pose de panneaux (23 entrées de ville), des marquages au sol (bandes cyclables et autres) et une pose de seize coussins berlinois (amovibles) sur divers axes. Seront également mis en œuvre 9 radars pédagogiques.

 

Des résultats attendus. Il est établi par la Sécurité routière que lorsque un piéton ou un cycliste est percuté par une automobile roulant à 50 km/h, le risque mortel est de 90%. Il passe à 15% pour une vitesse de 30 km/h. Entre 2010 et 2014, il y a eu sept personnes tuées à Arras. L’investissement, de l’ordre de 60 000 €, est raisonnable et la décision, argumentée. Comme l’exprime Claude Féret, adjoint du pôle en charge des travaux, des aménagements urbains et de l’urbanisme, il s’agit «de favoriser le cadre de vie, de partager la ville en donnant de la place à tout le monde». Par ailleurs, la mesure répond à une attente des habitants, on comptabilise 100 000 passages par jour dans la ville. Sa mise en œuvre a fait l’objet de conseils du Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) et d’une concertation auprès des principaux acteurs concernés. L’accompagnement pédagogique est engagé et une évaluation permanente est prévue. Il est déjà établi que d’autres villes vont être attentives aux résultats de cette expérience qui se veut durable.

 

D.R.
Lors de la présentation du dispositif à l’entrée de la ville par la Grand’Place, Claude Féret, (à gauche) adjoint du pôle en charge des travaux, des aménagements urbains et de l’urbanisme, et Gauthier Osseland, conseiller délégué à la mobilité