Aquoisia, nouveau centre aquatique
La communauté de communes de la région de Guise a investi 8,9 M
Maintenir sa population, voire l’augmenter, est l’un des objectifs des municipalités. Si l’emploi était jusqu’à présent une priorité, les politiques locales investissent dans les équipements de loisirs. Depuis quelques années, de nombreuses villes picardes se sont équipées de complexes aquatiques. La dernière d’entre elles est la ville de Guise, située au nord-est de l’Aisne, aux portes de la Thiérache. Depuis le 11 juillet dernier, les habitants de cette ville, connue pour le Familistère Godin, ont accès à un centre aquatique situé sur la zone commerciale. Le projet de construction d’un complexe aquatique sur la commune de Guise n’est pas nouveau. Depuis de longues années, les élus ont fait le constat d’un déficit d’équipements de loisirs et notamment d’un équipement aquatique. Cette situation pénalisait les scolaires et le grand public. Après une étude de faisabilité, les délégués communautaires ont choisi en 2005 de pallier cette déficience et de construire un complexe aquatique qui répond à plusieurs objectifs : proposer une nouvelle offre aquatique à la mesure de l’intercommunalité ; s’implanter sur un site privilégié qui permettra le développement de la vie associative et disposant d’une bonne accessibilité ; intégrer une démarche de qualité environnementale avec un bâtiment respectueux de l’environnement tant dans la construction que dans son exploitation (chaudière bois intégrée dans le projet, récupération de certaines eaux…), et privilégier le confort intérieur avec, par exemple, un traitement acoustique performant et un traitement des ambiances. Ce projet a été confié au cabinet d’architecture TNA. La communauté de communes de la région de Guise aura investi 8,9 M€ dans ce projet avec des aides financières provenant de l’Etat (1 M€), la région (1,028 M€) et le département (1,150 M€). La gestion de l’équipement a été confiée au groupe normand Espace Récréa pour une durée de trois ans.
100 000 visiteurs attendus la première année
Ce nouvel espace de loisirs a été baptisé Aquoisia, un nom choisi en interne par des élus de la CCRG avec quelques contributions extérieures. « Ce complexe aquatique étant intercommunal, le but était de trouver quelque chose qui fasse le lien entre un maximum de villes de la communauté de communes. Le résultat a été “aqua” pour l’eau et “Oisia”, ancien nom de l’Oise il y a plusieurs siècles », explique François- Xavier Favaudon, directeur de la communauté de communes de la région de Guise. S’étendant sur 1 739 m2, ce complexe aquatique propose trois espaces. D’abord, un espace aquatique avec trois bassins dédiés aux sports et loisirs, une pataugeoire et un pentagliss de quatre pistes, unique dans la région. L’entreprise gestionnaire de l’équipement propose une offre qui se complètera au fil des prochaines semaines. Un espace Océane est dédié à la sérénité, au repos et à la zenitude au travers de deux saunas pour profiter de la chaleur sèche bienfaitrice prônée par les pays nordiques, d’un hammam, d’un bain à remous pour un maximum de relaxation et d’un bassin balnéo. Enfin, un espace forme avec une salle de 60 m2 accueillant une vingtaine d’appareils de cardio-training et musculation et une seconde salle de 80 m2 dédiée aux cours collectifs de fitness. Ces prestations s’adressent au plus grand nombre, petits et grands, mais aussi aux scolaires, aux entreprises, aux clubs et aux associations. La fréquentation moyenne envisagée pour la première année est de 100 000 visiteurs, dont 18 300 scolaires. Pour accueillir et animer Aquoisia, une quinzaine de postes ont été créés dans les domaines de l’animation, du coaching sportif, de l’encadrement, de l’accueil et des services techniques, le tout sous la direction de Damien Véta. Après ce complexe aquatique, la communauté de communes de la région de Guise inaugurera l’an prochain une Maison de l’enfance, située à côté d’Aquoisia. Ce projet est dans sa phase de construction. « Encore une fois, la volonté des élus est de pallier une carence en structures d’accueil fixes sur le territoire pour les plus petits. Aussi, la Maison de l’enfance deviendra un lieu privilégié pour offrir un éventail de services liés aux jeunes enfants et à leurs parents, comme le relais d’assistantes maternelles par exemple », conclut François- Xavier Favaudon, le directeur.