Apple promet 500 milliards de dollars d'investissement aux États-Unis sur quatre ans
Apple a annoncé lundi vouloir investir plus de 500 milliards de dollars aux États-Unis durant les quatre prochaines années et promis 20.000 embauches, le président américain Donald Trump s'attribuant...

Apple a annoncé lundi vouloir investir plus de 500 milliards de dollars aux États-Unis durant les quatre prochaines années et promis 20.000 embauches, le président américain Donald Trump s'attribuant rapidement les mérites de cette annonce.
"Apple a annoncé aujourd'hui son plus important engagement de dépenses jamais réalisé, avec des plans pour dépenser et investir plus de 500 milliards de dollars aux États-Unis au cours des quatre prochaines années", a déclaré le géant californien dans un communiqué.
Le président américain Donald Trump s'est félicité lundi de cet investissement "record" sur son réseau Truth Social.
"La raison (de cet investissement) est la foi en ce que nous faisons, sans laquelle ils n'investiraient pas dix centimes", a-t-il écrit tout en remerciant le patron d'Apple Tim Cook, qu'il a rencontré à la Maison Blanche il y a quelques jours.
L'investissement du groupe de Cupertino survient alors qu'Apple risque d'être pénalisé par la guerre commerciale initiée par Donald Trump avec la Chine, qui reste le principal centre de fabrication de l'entreprise.
Le groupe a précisé vouloir financer des projets dans les domaines de l'intelligence artificielle, de l’ingénierie ou encore la formation.
Il prévoit par ailleurs d'augmenter les capacités de ses sites de production américains existants ainsi que la construction d'ici 2026 d'une nouvelle usine à Houston, dans l'État du Texas, pour produire des serveurs qui étaient jusqu'à présent fabriqués "en dehors des États-Unis", détaille le communiqué, précisant que ce nouveau site va "créer des milliers d'emplois".
Au total, l'ensemble de ces projets devrait permettre d'embaucher 20.000 personnes supplémentaires au cours des quatre prochaines années, affirme Apple.
Intelligence artificielle
En janvier, Tim Cook s'est félicité de différents "records", l'entreprise ayant dégagé un bénéfice net record de 36,3 milliards au premier trimestre de son exercice décalé.
Ces résultats sont arrivés juste après la sortie de la gamme d'iPhone 16, les premiers à intégrer Apple Intelligence, l'IA générative d'Apple.
Alors que toute la Silicon Valley est obsédée par cette technologie depuis la sortie de ChatGPT fin 2022, Apple a pris son temps. Google et Samsung avaient déjà incorporé ces nouveaux outils à leurs nouveaux smartphones quand la firme de Cupertino a présenté Apple Intelligence en juin dernier.
"(Tim) Cook continue de prouver qu'il est un politicien à 10% et un homme d'affaires à 90% et dans des moments comme celui-ci, il utilisera ses liens solides à l'international pour s'assurer que les choses se déroulent bien pour Apple (...) avec la menace de Donald Trump sur les droits de douane", a déclaré Dan Ives, analyste de Wedbush Securities.
Il a cependant assuré qu'il ne pensait pas que les projets américains indiquaient qu'Apple abandonnait la fabrication de ses produits en Chine.
Cet investissement aux Etats-Unis de la marque à la pomme survient au moment où Donald Trump a fait une série d'annonces, visant à imposer de nouveaux droits de douane sur une vaste gamme de produits étrangers et plus particulièrement chinois, allant des semi-conducteurs aux voitures en passant par les produits pharmaceutiques.
Ceci afin – entre autres – d'inciter les entreprises américaines à relocaliser leur production aux États-Unis.
Le 21 janvier, au lendemain de son investiture, il avait par ailleurs annoncé un nouveau projet d'intelligence artificielle (IA), baptisé "Stargate", comprenant des investissements d'"au moins 500 milliards de dollars" dans des infrastructures d'IA aux Etats-Unis.
L'annonce avait été faite depuis la Maison Blanche aux côtés des patrons des trois entreprises impliquées dans le projet: la japonaise SoftBank, et les américaines Oracle et OpenAI. Elle avait suscité le scepticisme d'Elon Musk, allié de Donald Trump.
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