Api Tech en mode (ré)intégration avec Smart Laser

Réintégrer une partie de sa production (auparavant réalisée par une filiale en Pologne) histoire de faire face à la demande et s’assurer une qualité optimale, sans être dépendant de ses sous-traitants, le tout en concevant un process où l’industrie 4.0 n’est pas source d’adaptation mais un véritable moteur et pilier de conception du process. C’est la stratégie mise en place par la société Api Tech de Seichamps. Spécialisée en automatisme et informatique industrielle, la société s’est orientée depuis cinq ans vers le marché porteur de la food tech en fabriquant toutes sortes de distributeurs automatiques dont ses Smart Pizza. Ce secteur est en pleine explosion avec l’évolution des modes de consommation confirmés à l’occasion des différentes périodes de confinement. Api Tech enregistre aujourd’hui près de quatre cents commandes de ce type de matériels en quelques mois et table sur deux mille modèles l’an prochain aussi bien en France que sur les marchés allemands, belges, anglais ou encore américains.

Industrie 4.0 adaptée et non subie

«Il était devenu indispensable de réintégrer la fabrication pour permettre de faire face à la demande et pourvoir répondre rapidement», explique Frédéric Deprun, le directeur général d’Api Tech. En janvier dernier, il crée Smart Laser et installe cette usine de tôlerie dans 2 000 m² (ayant accueilli auparavant un supermarché et une enseigne d’article de maisons et décoration) du côté de la route de Blainville à Dombasle-sur-Meurthe (1,4 M€ d’investissement soutenu par l’État via le plan France Relance). Mission première du site : produire les pièces de tôlerie et le montage des carcasses des machines. «Les squelettes réalisés sont remontés sur notre site de Seichamps où l’assemblage des composants technologiques est effectué.» Cadence de production annoncée pour la fin juin : quarante machines par mois. Machine de découpe laser avec un automatisme dédié à l’optimisation de la production, presses plieuses numériques en passant par des robots de pliage, production interne d’azote pour alimenter la découpe laser «permettant de limiter l’impact environnemental, nos lasers ne dégageant pas de CO2», le site s’affiche comme un modèle d’industrie 4.0. «L’industrie 4.0 est la base du fonctionnement de l’usine. Le concept n’est pas intégré sur un dispositif existant, l’usine a été pensée dès le départ dans cette logique. La Recherche et Développement basée à Seichamps et directement reliée au bureau des méthodes de l’usine. Les interactions sont optimales», explique Frédéric Deprun. Le modèle de la tôlerie dombasloise devrait être dupliquée prochainement dans le Sud de la France «et dans un ou deux ans aux États-Unis» histoire d’être totalement indépendant lors de la fabrication et de l’implantation des machines. Belle preuve que la mondialisation a ses limites…