Amiens : les Ateliers de l’îlot soutenus par l'Union européenne

« Depuis ma prise de fonction en septembre 2021, j’ai souhaité être sur le terrain. Je trouve intéressant de faire le lien entre des objectifs européens et leur traduction concrète », explique Valérie Drezet-Humez, cheffe de la représentation de la Commission européenne en France.

Une présence quotidienne dans la vie des citoyens

Une façon également pour elle de démontrer la présence quotidienne de l’UE dans la vie des citoyens. « Il y a encore de la pédagogie à faire, notamment sur les sujets d’inclusion sociale auxquels on n’associe pas toujours l’Europe », pointe-t-elle. Un travail d’évangélisation d’autant plus important alors que se profilent dans quelques mois les élections européennes.

« Je pense que dans une démocratie, il est de notre devoir d’informer les citoyens pour qu’ils puissent se prononcer en toute connaissance de cause. D’où l’importance se déplacer dans les régions, de rencontrer les élus, les porteurs de projets, les habitants » ajoute Valérie Drezet-Humez. Au programme des visites amiénoises du jour pour la représentante de la Commission européenne, l’association les Ateliers de l’îlot.

Route de Rouen, l’association, qui regroupe de nombreuses activités, accueille plusieurs chantiers d’insertion. D’abord l’îlot Gourmand, un atelier qualification-insertion initié autour d’un service de restauration et l’Auto bleu qui regroupe un garage solidaire et un atelier carrosserie. 

« Les chantiers proposés ont vocation à aider des personnes en précarité [ndlr, bénéficiaires du RSA, jeunes sans formations ni diplômes, personnes sortant de détention…] à se remettre dans des conditions d’employabilité », résume Ludovic Gorez, responsable des Ateliers de l’îlot.

Une aide précieuse

Soutenue par des financeurs comme Amiens Métropole, le Département de la Somme ou la Région, l’association s’est récemment intéressée aux fonds européens. « Avant, il y avait sans doute un peu d’appréhension sur le montage d’un tel dossier. Mais il faut noter que de réels efforts de simplifications ont été faits. L’accès aux fonds européens est possible, même pour des structures qui ne bénéficient pas forcément de fonctions supports très développées », explique Pierre-Jean Petit, Directeur général de l'Îlot.

Cette démarche permet à l’association de bénéficier d’un soutien à hauteur de 93 000 euros entre 2021 et 2027. Outre l’aspect purement financier, obtenir la confiance de l’UE est, pour Pierre-Jean Petit, un vrai plus. « Selon moi, une structure qui gère des fonds européens est un gage de sérieux, de transparence et cela démontre aussi sa capacité à monter des projets d’envergure », souligne-t-il.