Politique culturelle

"Amiens Capitale européenne de la culture" dévoile son logo et ses ambitions

Début mars, Brigitte Fouré, Alain Gest et Pierre Savreux ont dévoilé le logo "Amiens Capitale européenne de la culture 2028". L’occasion également de faire le point sur l’avancée du dossier et d’annoncer l’ouverture de la candidature amiénoise aux collectivités implantées le long du fleuve Somme, de la Baie de Somme à Saint-Quentin.

Alain Gest, Brigitte Fouré et Pierre Savreux. Aletheia Press/ DLP
Alain Gest, Brigitte Fouré et Pierre Savreux. Aletheia Press/ DLP

« Chacun verra dans ce logo ce qu’il souhaite », sourit Pierre Savreux, vice-président d'Amiens Métropole délégué à la culture et au patrimoine, ce 3 mars. Au-dessus du texte "Amiens Capitale européenne de la culture 2028-ville candidate", se dessine une vague colorée dont les tons font référence à la polychromie de la cathédrale et à l’exploitation de la waide.

« Nous avons voulu reprendre l’idée d’un ruban qui traduit les valeurs européennes, notamment de fraternité entre les peuples et de la culture comme ADN commun », poursuit-il. La forme, quant à elle, évoque le sillon de la Somme, élément emblématique du territoire. Tellement emblématique, que les élus amiénois ont décidé d’ouvrir la candidature aux communes et intercommunalités implantées le long du fleuve, de la baie de Somme à Saint-Quentin.

Ouvrir la candidature

Les élus s’apprêtent à aller à la rencontre des acteurs du territoire pour leur présenter leur projet et leur proposer de rejoindre la candidature amiénoise. « Il faut bien avoir à l’esprit que cela ne se résume pas à une série d’événements en 2028, mais que cette candidature s’inscrit dans une politique culturelle globale », note Alain Gest, président d’Amiens Métropole. 

Il évoque les envies de décentralisations de grands rendez-vous comme le festival de blues d’Abbeville qui pourrait essaimer ailleurs. « Nous n’allons pas à la rencontre des communes dans une optique budgétaire, l’idée aujourd’hui est de voir ce que l’on peut faire ensemble, il n’y a pas de cadre établi », souligne de son côté Brigitte Fouré, maire d’Amiens.

Le logo a été dévoilé début mars. Aletheia Press/ DLP

Construire la candidature

Ateliers avec les acteurs culturels, voyages d’études au sein d’ex-capitales européennes de la culture, appel à projets Perspectives… les élus et la mission "Amiens Capitale européenne de la culture" poursuivent leur travail de co-construction autour de la candidature amiénoise. « Nous avons la chance d’avoir des acteurs très engagés et qui sont habitués à travailler ensemble », note Pierre Savreux. 

Il pointe notamment l’expertise de Laurent Dréano (Maison de la culture) et Pascal Neveux (Frac), en poste à Lille et Marseille lorsque les deux villes ont été labellisées respectivement en 2004 et 2013. « Ce sont des pièces maîtresses dans la construction de notre dossier, ils peuvent nous orienter sur les bons choix à faire », ajoute-t-il.

L’enjeu de cette candidature est également que les habitants s’approprient ce projet qui doit irriguer durablement les politiques culturelles du territoire. « À Amiens plus qu’ailleurs, nous avons besoin de convaincre. Il y a toujours cette question : ‘’pourquoi nous ?’’. Nous avons des candidates sérieuses parmi les autres villes, je ne suis pas certain qu’elles se soient posées la question de leur légitimité. Ici, cela reste un sujet », observe Alain Gest. 

Il poursuit, en notant, que le label "Capitale européenne de la culture" pourrait coïncider avec l’arrivée du Conservatoire national de la presse et le centre de conservation des archives de la BNF. « Tout cela serait très cohérent », dit-il encore.

Amiens déposera son dossier le 1er décembre 2022. Celui-ci sera examiné par une commission composée notamment d’acteurs du ministère de la Culture. L’Union européenne annoncera en décembre 2023 la ville lauréate.