Ambul’andCo : transport d’animauxde compagnie

 

Rebondir. “J’ai 52 ans et me suis retrouvé au chômage il y a un an. J’ai fait le point avec Pôle emploi. J’aurais pu reprendre mon travail rapidement dans les transports grâce à mon expérience et ma disponibilité mais j’ai préféré m’installer à mon compte, en profitant du statut d’autoentrepreneur. J’ai fait le point de mes compétences et de mes souhaits. Ambul’andCo m’a paru une solution adéquate.” Le choix est courageux. Thierry Briquet ne prend jamais de repos, il laisse son portable ouvert sept jours sur sept et 24 heures sur 24 car il peut recevoir à tout moment l’appel d’un vétérinaire, d’un maître… Sa plus-value repose sur cette réactivité et, comme pour les humains, les minutes, dans certains cas, sont essentielles et permettent de sauver des vies animales ou de réduire la souffrance.

Un équipement adapté, un service personnalisé. Ambul’andCo est équipée d’un véhicule climatisé avec un concentrateur d’oxygène et de plusieurs cages d’oxygénation. Il faut en effet pouvoir transporter des animaux accidentés tout comme ceux qui viennent de subir une opération. Parfois, ils sont conduits jusqu’au bout de la France car Thierry Briquet s’adapte à toute demande et il intervient sur tout le territoire s’il le faut. “Tout le monde trouve que mon idée est excellente.” Certes, mais le métier exige des qualités primordiales. La première reste l’amour des animaux et Thierry Briquet le revendique en toute légitimité puisque, chez lui, on compte dix chats, trois chiens, un émeu, des chèvres… Il reste également à connaître le réseau des vétérinaires et à se faire connaître. Grâce à un entourage familial qui gravite autour de ce milieu, la sensibilisation est plus facile même si rien n’est gagné d’avance car appeler une ambulance pour animaux reste innovant et n’est pas encore un réflexe. Thierry Briquet a dû aussi investir dans des flyers et des cartes de visite et il ne vit pas encore de son activité. Il faut du temps. Le bouche à oreille commence à fonctionner. Les propriétaires d’animaux font appel à ses services également pour de simples rendez-vous chez le vétérinaire car les horaires ne sont pas toujours compatibles avec le travail et cette démarche évite de poser un jour de congé. Thierry Briquet trouve une solution pour garder l’animal jusqu’au retour du maître. Plus délicat encore, la société se charge d’enlever les animaux décédés et travaille avec une entreprise d’incinération. Thierry Briquet avoue qu’il lui faut du courage, de la psychologie pour assumer cette dernière mission. Pourtant, c’est également un service difficile qu’il mène régulièrement : “J’essaie de me blinder mais c’est souvent très dur… Au moins, je suis utile.” Une toute dernière morsure à la main ne le décourage pas : “Ce n’est pas grave, le chien a eu un réflexe de peur.” Oui, pour assumer cette activité il faut résolument aimer les animaux.

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