Concours Trajectoires

Alexis Grand Est et les nouvelles trajectoires de l’entrepreneuriat

L’accompagnateur Alexis Grand Est vient de tenir la remise officielle des prix de son traditionnel Concours Trajectoires à l’hôtel de ville de Nancy le 7 juillet. Une quinzaine de lauréats ont été mis à l’honneur. Une promotion Covid lancée au plus fort de la crise sanitaire. L’occasion de prendre la température de la mutation actuelle de l’entrepreneuriat et de son accompagnement.

C’est dans le Grand Salon de l’hôtel de ville de Nancy que la 22e édition du Concours Trajectoire s’est déroulée. (© Sublimanie)
C’est dans le Grand Salon de l’hôtel de ville de Nancy que la 22e édition du Concours Trajectoire s’est déroulée. (© Sublimanie)

«Chacun de nous peut se prendre en main et décider de son destin ! Les complications sont autant d’opportunités à saisir.» Paroles d’un «vieux créateur d’entreprise.» À l’occasion de l’ouverture de la cérémonie officielle de remise des prix, le 7 juillet dernier du Concours Trajectoire d’Alexis Grand Est, Jacques Bachmann, le président de cet accompagnateur de créateurs et repreneurs d’entreprise, capte l’attention du parterre réuni dans le Grand Salon de l’hôtel de ville de Nancy. Le fondateur du groupe lorrain Noremat, spécialisé dans la construction de matériels d’entretien des accotements routiers des espaces verts (aujourd’hui piloté par son fils) s’adresse principalement à la quinzaine de lauréats de cette 22e édition du Concours Trajectoires. «La création d’une entreprise n’est pas un aboutissement, ce n’est que le début ! Vous venez de créer, il faut aujourd’hui devenir acteurs et créer des emplois sur votre territoire. Vous avez eu le courage d’entreprendre, vous devez aujourd’hui faire avec votre écosystème et votre environnement.» Une quinzaine de lauréats sont issus de cette «promotion Covid», comme la qualifie Louis-Michel Barnier, le délégué général d’Alexis Grand Est.

Louis-Michel Barnier et Jacques Bachmann, respectivement délégué général et président d’Alexis Grand Est.

Entreprendre dans la contrainte

«C’est une promotion spéciale qui aurait pu se prendre fatalement les pieds dans la crise, mais qui a su réagir avec agilité. Ils ont affronté leur première année avec un confinement prolongé. Si certains ont pu exercer leur activité malgré tout, d’autres ont profité de ce temps pour sortir de leur zone de confort et se réinventer. Dans tous les cas, ces parcours et comportements illustrent la capacité des entrepreneurs à construire dans la contrainte parce que leur motivation, souvent portée par un désir de réaliser et de se réaliser, est plus forte.» La quête de sens, souvent évoquée, est loin d’être un vain mot chez les jeunes créateurs. «C’est l’une des données avec laquelle, nous nous devons d’adapter nos méthodes d’accompagnement.» En Meurthe-et-Moselle, sept lauréats ont été récompensés : Valérie Rinieri de Valeurise d’Athienville, Marie-Pierre Dardaine de Curionomie de Laxou. Christophe Pierrat d’Aeras Conseil de Saulxures-lès-Nancy. Mathieu Burtin et Morgan Grandjean de Mist Studio de Villers-lès-Nancy et Élena Legros et Marie Grosjean de Nancy. En Moselle, ils sont sept également : Charlotte Palau et Jean-Daniel Costantini de l’agence À Le Fleuve de Metz, Frédéric Hubert de boulangerie-pâtisserie éponyme d’Élange. Laura Goubet spécialisée en santé érotique de Metz, Audrey Marrocq d’Astella Pâtisserie de Volmerange-les-Mines et Ludovic Grange et Cédric Padéri de Cédo Paysage de Cattenom. Olivier Le Normand de l’entreprise de second œuvre éponyme est le lauréat pour le département de la Meuse. Aucun lauréat pour le département des Vosges. 56 % des entreprises créées le sont dans le secteur des services et 55 % des créations d’entreprises sont portées par des femmes. «Ce que l’on remarque également est que les moins de 26 ans et les plus de 50 ans progressent aujourd’hui dans la typologie des créateurs que nous accompagnons», assure Louis-Michel Barnier, «et les profils sont beaucoup plus qualifiés avec une réelle prise de conscience, notamment pour les plus de 50 ans, du potentiel que peut offrir la reprise d’entreprise.» Un programme spécifique d’accompagnement a d’ailleurs été créé l’an passé par Alexis Grand Est. La fibre entrepreneuriale est toujours bien là !

La reprise : l’urgence s’accélère

Près de 12 % des créations d’entreprises accompagnées par Alexis Grand Est sont des reprises d’entreprise. Bonne nouvelle dans un climat où la problématique de la reprise s’intensifie d’année en année faisant craindre la disparition de tout un pan de l’économie locale sur certains territoires. Histoire de faire face, Alexis Grand Est a lancé l’an passé un programme de sensibilisation spécifique. En partenariat avec le FSE, les candidats créateurs sont sensibilisés à l’intérêt de la reprise d’entreprise et préparés à la réalisation d’un projet tout en les accompagnant dans le ciblage des entreprises à reprendre sur le territoire.