Agression à la gare de Lyon: la garde à vue de l'assaillant a repris

La garde à vue de l'homme de 32 ans qui a blessé trois personnes samedi matin gare de Lyon à Paris a repris après une interruption en raison de son état psychiatrique, a indiqué le parquet de Paris dimanche, confirmant une information de BFMTV.

La garde à vue avait été interrompue samedi soir car l'examen de comportement avait révélé "un état psychiatrique incompatible avec la mesure de contrainte". 

L'agression a eu lieu peu après 07H30: l'assaillant a blessé grièvement un homme en lui portant un coup de couteau à l'abdomen et deux coups de marteau à la tête, selon une source policière.

Le pronostic vital de ce dernier était "toujours engagé" dimanche en début d'après-midi, d'après le ministère public.

Deux autres personnes ont été blessées, dont l'une était déjà sortie de l'hôpital samedi soir. 

L'assaillant, de nationalité malienne, était "en situation régulière en Italie depuis 2016, avec un titre émis en 2019 tout à fait valable", selon les documents trouvés en sa possession, a déclaré samedi lors d'un point-presse le préfet de police de Paris Laurent Nuñez. Ce titre lui permettait de voyager en France en toute légalité.

Agé de 32 ans, il était jusque-là inconnu des services de police français comme italiens, selon une source policière.

"C'est un citoyen du Mali, né en 1992, en Italie depuis 2016 où il a obtenu un permis de séjour pour protection subsidiaire (protection donnée par un Etat pour les personnes ne remplissant pas les critères de l'asile, NDLR). Il se trouvait dans la province de Turin où il suivait des soins dans un centre pour la santé mentale", a indiqué le service de presse de la police nationale italienne, interrogé par téléphone dimanche.

L'assaillant "souffre de troubles psychiatriques", avait précisé le préfet Nuñez et "des médicaments" ont été retrouvés sur lui.

Les enquêteurs cherchent à authentifier un compte TikTok ouvert au nom de l'assaillant sur lequel on voit un homme noir à lunettes, barbu, cheveux ras.

Sur l'une des vidéos, datée du 2 décembre 2023, l'auteur du compte écrit : "R.I.P. (repose en paix, NDLR) dans trois mois, qu'Allah m'accueille dans son paradis". Dans d'autres vidéos, il exprime notamment son ressentiment à l'égard de la France, faisant référence à l'intervention militaire française au Mali.

Le Parquet national antiterroriste est en observation dans cette affaire.

L'enquête pour tentative d'assassinat a été confiée au 2e district de la police judiciaire parisienne.