Agathe Cury, une fibre entrepreneuriale

Pour prendre la suite de l’expérimentée Véronique Deprez-Boudier, l’État a nommé, le 11 mars dernier pour l’arrondissement de Calais, une sous-préfète tout juste quadragénaire, dont le parcours est riche. Agathe Cury cumule des diplômes à forte tonalité géopolitique en France et en Grande-Bretagne, une longue période au sein du syndicat patronal des secteurs hygiène et cosmétique puis de celui des boissons sans alcool. Ce pli «entreprise» lui sera bien utile pour se pencher sur les problématiques économiques d’un territoire qui perd une à une ses dernières industries.

Transport, dentelle, pêche et agriculture

«J’aurais des échanges constructifs avec tous les acteurs économiques, nous avons un vrai sujet transport et des secteurs en grande difficulté comme la dentelle, la pêche, qui réclame aussi notre attention, et, bien sûr, l’agriculture» a-t-elle indiqué. À propos du site de Synthexim et de ses 1 800 tonnes de déchets, elle a souligné «l’engagement très fort de l’État qui s’est substitué à l’exploitant défaillant. Nous avions un problème de santé et d’environnement, il a fallu apporter une réponse rapide et directe. Nous ferons un point avec l’exploitant» a-t-elle fait valoir.

Un territoire qui se transforme

Plus généralement, la nouvelle sous-préfète ne semble pas vouloir rester en position défensive face aux mauvaises nouvelles qui s’amoncellent. «Le fait que ces entreprises soient défaillantes ne tient pas forcément au territoire qui se transforme, qui module et qui doit rester attractif. Il faut voir aussi comment il peut bénéficier des implantations alentours» a-t-elle argué, en faisant référence aux gigafactories du dunkerquois.

Rebondissant sur l’actualité climatique et les inondations à répétition, Agathe Cury a dit avoir «une attention particulière pour le monde agricole. Les équipes de la sous-préfecture se sont fortement mobilisées pendant les inondations. Nous maintenons les permanences pour les agriculteurs. Le but d’une sous-préfecture, c’est d’apporter des solutions». Titulaire du mérite agricole, la sous-préfète aura à cœur d’aller chercher la reconnaissance des agriculteurs pris dans les problématiques de wateringues.