Adimaker, la nouvelle école imaginée par Yncréa

Yncréa Hauts-de-France rassemble sous la même bannière trois écoles d’ingénieurs – HEI, l’ISA et l’ISEN – et offre aux étudiants des passerelles entre leurs écoles respectives qui permettent à ces derniers d’aller plus loin dans la construction de leur projet professionnel. À la rentrée, ce réseau enrichit son offre et lance Adimaker, une formation originale inspirée par l’esprit «maker».

De gauche à droite, Céline Dubois-Duplan, directrice marketing et innovation d’Yncréa Hauts-de-France, Jean-Marc Idoux, directeur général d’Yncréa Hauts-de-France, et Vincent Six, directeur formation et innovation pédagogique d’Yncréa Hauts-de-France.
De gauche à droite, Céline Dubois-Duplan, directrice marketing et innovation d’Yncréa Hauts-de-France, Jean-Marc Idoux, directeur général d’Yncréa Hauts-de-France, et Vincent Six, directeur formation et innovation pédagogique d’Yncréa Hauts-de-France.

«Ni concours ni QCM», c’est ce que promet Jean-Marc Idoux, directeur général d’Yncréa Hauts-de-France, quand il évoque la future sélection pour l’entrée à Adimaker, cette nouvelle filière proposée aux bacheliers et ouverte dès la rentrée prochaine. Le fil conducteur, ce sont les réalisations en équipe sur lesquelles viennent se greffer des cours théoriques et cet esprit «maker» qui irriguera les deux années de ce qui ressemble, d’une certaine manière, à une prépa.

C’est d’ailleurs un sacré pari, comme le fait remarquer son directeur, de concrétiser ce projet à seulement quatre mois avant le début des cours. «L’admission sera basée sur la motivation uniquement», insiste Jean-Marc Idoux qui, avec son équipe, s’est posé une question toute simple : comment faire pour aider les étudiants à mieux apprendre ? C’est comme ça qu’est né le projet Adimaker, «la première école pour apprendre en faisant et pour créer demain» peut-on lire sur la plaquette. «Nous avons creusé le sillon de l’innovation pédagogique, poursuit-il, et nous nous sommes demandé comment proposer des offres de formation mieux adaptées à ce que l’on appelle désormais la génération Z», cette génération qui fréquente plus facilement les fablabs que les amphithéâtres.

Parcours original. Dans ce contexte, Yncréa a imaginé pour Adimaker un recrutement axé sur l’envie des futurs étudiants, avec tout de même des profils à dominante scientifique souhaités. «Nous disons aux jeunes de venir avec leurs passions, car c’est un point très singulier de cette nouvelle école», ajoute le directeur. «Attention, il ne s’agit pas d’une quatrième école, avertit Céline Dubois-Duplan, directrice marketing et innovation d’Yncréa Hauts-de-France. Adimaker proposera un parcours très original qui donnera, sur vingt-quatre mois, la possibilité aux étudiants de mieux travailler sur la dimension de leur projet personnel et professionnel.» L’enjeu pour les futurs étudiants d’Adimaker sera de poursuivre en école d’ingénieurs, à HEI, l’ISA ou l’ISEN, sachant qu’actuellement ces écoles proposent plus de quarante filières de formation possibles, «avec une offre extrêmement large» précise Céline Dubois-Duplan. «Mais nos jeunes, grâce à un réseau de partenaires – pour le moment l’Institut de Genech, les lycées Ozanam et La Salle à Lille, le lycée EIC à Tourcoing –, pourront aussi poursuivre en licence, voire en BTS et en alternance», explique-t-elle.

Dès leur intégration, les étudiants seront amenés à réaliser très rapidement un projet. La mission des professeurs sera de leur donner progressivement les éléments dont ils auront besoin pour avancer. «Ce système d’accompagnement éveillera au maximum la curiosité des élèves, détaille la directrice. La démarche projet sera l’épine dorsale. C’est une approche différente, car souvent on a l’habitude d’apporter toutes les connaissances scientifiques et techniques pour, à terme, aller dans la réalisation. Là, on inverse complètement le dispositif

Adimaker s’appuiera sur les démonstrateurs des écoles d’Yncréa et un partenariat avec le TechShop Leroy Merlin a d’ores et déjà été posé. Cette nouvelle filière relaiera également des méthodes et un état d’esprit. «Nous sommes dans le prolongement de ce qu’on a initié en fusionnant les trois écoles, complète Vincent Six, directeur formation et innovation pédagogique d’Yncréa Hauts-de-France et directeur de HEI. L’idée est de donner à des étudiants post-bac l’occasion d’avoir un mix pédagogique différencié, certes des apports théoriques, mais qu’ils auront envie d’aller chercher. C’est un levier d’apprentissage important pour enraciner les savoirs.»

 

Frais d’inscription : 6 080 euros. 450 heures de formation par an. 96 places. Rentrée prévue le 16 octobre 2017. http://www.yncrea-hautsdefrance.fr.

 

D.R.

De g. à dr., Céline Dubois-Duplan, directrice marketing et innovation d’Yncréa Hauts-de-France, Jean-Marc Idoux, directeur général d’Yncréa Hauts-de-France, et Vincent Six, directeur formation et innovation pédagogique d’Yncréa Hauts-de-France.