Acteur majeur du dynamisme économique
Une récente étude mondiale du groupe HSBC vise à mettre en exergue la contribution des entreprises de taille moyenne à la richesse nationale, selon les secteurs étudiés, mais aussi leur impact induit grâce aux effets indirects liés à leur chaîne de valeur. En France, ces entreprises représentent 40 % du PIB.
Elles sont considérées comme les «enfants du milieu» de l’économie mondiale. Cette situation intermédiaire pénalise les entreprises de taille moyenne (ETM) : trop grandes pour bénéficier des dispositifs à destination des start-up, et trop petites afin d’être perçues comme des parties prenantes susceptibles d’influencer les gouvernements. Pourtant, dans chaque pays analysé, selon l’étude mondiale publiée, fin mars, par le groupe HSBC, sur «La face méconnue des entreprises de taille moyenne : une contribution vitale à l’économie» au sein de 15 pays (Brésil, Canada, Chine, Allemagne, France, Hong Kong, Inde, Mexique, Singapour, Pologne, Arabie Saoudite, Turquie, les EAU, le RU et les USA), ces entreprises représentent la colonne vertébrale et le poumon de l’économie et contribuent jusqu’à 40 % du PIB, notamment en France.
Le secteur des ETM en France
Avec 9 290 entreprises répertoriées, la France se place au 4ème rang parmi les pays étudiés en nombre d’entreprises de taille moyenne. Selon l’étude, une augmentation du nombre d’ETM devrait stimuler la productivité dans le monde, car leur niveau de productivité est déjà globalement supérieur à la moyenne. De plus, les ETM françaises occupent la première place du podium parmi les quinze pays étudiés avec une valeur ajoutée brute globale qui atteint 39,5%, soit 2/5e du PIB national devant la Turquie et le Royaume-Uni. Alors que ces entreprises ne fournissent directement que 2,7 millions d’emplois représentant 14,2 % de l’emploi en France (hors administration publique, santé et éducation) et indirectement plus de 4,4 millions d’emplois. Elles fournissent aussi en valeur absolue la seconde contribution en matière de valeur ajoutée brute directe (impacts directs) pour atteindre 310 milliards de dollars, soit l’équivalent de 16,5 % du PIB, juste après le Royaume-Uni (17,2 % du PIB). Et elles dégagent un chiffre d’affaires cumulé de 1 000 milliards de dollars, plaçant l’Hexagone en quatrième position, après la Chine, les États-Unis et l’Allemagne. Ce qui signifie que les entreprises de taille moyenne françaises apportent l’une des plus grosses contributions à la valeur ajoutée brute nationale.
Influence sectorielle
L’étude détaille aussi l’influence sectorielle sur l’impact économique généré et la divergence en la matière entre pays développés et pays émergents. Par exemple, près de 39,5 % des ETM chinoises appartiennent au secteur manufacturier alors que les services aux entreprises dominent, avec une part de 40 % d’impact direct sur le PIB, dans les trois principaux pays européens Royaume-Uni, Allemagne et France. En France, les ETM dans le domaine des services aux entreprises ont une contribution économique directe plus importante. Alors que les ETM manufacturières représentent la contribution économique induite la plus large en termes de valeur ajoutée brute et d’emplois. Aujourd’hui, globalement les ETM apportent une contribution très substantielle à l’économie avec un très haut niveau de productivité, et une contribution au PIB par employé plus élevée que les PME. À terme, pour HSBC, les ETM françaises devront bénéficier de plus d’aides à tous les niveaux, afin d’asseoir définitivement leur position, en tant qu’acteur majeur du dynamisme économique en termes d’innovation, d’exportation, d’investissement et de création d’emplois.