ACP : une reprise tout en douceur avant le développement

A Mazingarbe, Michel Wieckowski a repris ACP (Alain Couvidou préfabriqué), une entreprise spécialisée dans la fabrication de produits béton pour les collectivités et le monde de la construction. Après quelques mois d’observation, le repreneur s’apprête à passer en mode développement.

Michel Wieckowski a 49 ans, il vient de reprendre une activité de préfabrication de mobilier urbain et de pièces de construction en béton.
Michel Wieckowski a 49 ans, il vient de reprendre une activité de préfabrication de mobilier urbain et de pièces de construction en béton.
ACT'Presse

Michel Wieckowski, 49 ans, vient de reprendre une activité de préfabrication de mobilier urbain et de pièces de construction en béton.

En 24 ans au sein de la société DG construction de Lens, Michel Wieckowski aura gravi un à un les échelons, de conducteur des travaux à celui de responsable de centre adjoint. “La société était spécialisée dans le génie civil ainsi que les ouvrages d’art et employait une trentaine de personnes“, indique-t-il.
À l’été 2013, touchée de plein fouet par la crise et la baisse des budgets, l’entreprise s’est retrouvée en redressement puis en liquidation. “Tout a été très vite, nous avons tous été licenciés entre juillet et août“, se souvient le chef d’entreprise.
Michel Wieckowski voulait rebondir sans attendre. Il avait deux solutions : soit postuler chez les concurrents à des postes similaires, soit reprendre une activité. “Je devais aller vite, il y avait un contrat CSP à la clé. C’est alors qu’au détour d’une réunion à la CCI de Béthune, j’ai rencontré un comptable qui m’a mis en relation avec Alain Couvidou, ancien dirigeant d’ACP.
ACP fait de la préfabrication pour le bâtiment, des escaliers, des appuis de fenêtre ou encore des balcons, de la conception et fabrication de mobilier urbain et de columbariums, et ce, sur tout le grand Nord, l’Ile-de-France. Le premier contact, début 2014, a été concluant, les deux hommes ayant rapidement trouvé un terrain d’entente. S’en est suivie l’étape de la lettre d’intention, mais aussi la recherche du financement.

Un accompagnement. Condition sine qua non pour que Michel Wieckowski aille au bout de la démarche de reprise : qu’il ne parte pas seul dans l’aventure. “Je cherchais une entreprise qui faisait de la production, je voulais également une part de services associés.
Rapidement, il s’est rendu compte qu’il devait conserver certaines compétences en interne, notamment le responsable d’atelier. “Mickaël Vittu est un jeune plein d’énergie, il m’a rejoint dans le projet de reprise ; le reste du personnel est motivé et a envie de développer l’entreprise : des conditions idéales.
Autre point essentiel négocié par le repreneur, être accompagné pendant quelques mois par l’ancien dirigeant, “une sorte de passage de témoin, le temps d’aller à la rencontre des fournisseurs, des clients importants“. Pendant près de trois mois, Michel Wieckowski a ainsi appris à maîtriser les différents rouages de l’entreprise.

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Les columbariums font partie des produits phares de l’entreprise.

En développement. Aujourd’hui, le plus important pour Michel Wieckowki est de trouver un rythme de croisière. “J’ai besoin de connaître l’ensemble de la gamme, mais aussi les compétences dont nous disposons en interne pour développer l’entreprise.
Avec la volonté de redonner du punch à une entreprise qui était en perte de vitesse, créer une nouvelle dynamique et mettre en place des nouveaux outils de suivi. “En étant au plus près des indicateurs de la performance commerciale et en faisant des analyses des retours clients, on ne peut que progresser.
Autre piste pour Michel Wieckowski, utiliser son réseau professionnel pour proposer des solutions adaptées au génie civil. “Je pense notamment à des corniches en retour de mur.” En attendant de mettre en place ces différents projets, Michel Wieckowski pense à embaucher un commercial et veut profiter “de la conjoncture difficile pour mettre en place des outils de gestion et prendre de l’avance sur la concurrence“.