Initiative

Aborder le recrutement avec humour

Le Club de la Somme « Les entreprises s’engagent » a abordé avec humour la question du recrutement et de la fidélisation des salariés.

: Fany Ruin, entourée de la Compagnie Reflet Théâtre. (c) Aletheia Press/DLP
: Fany Ruin, entourée de la Compagnie Reflet Théâtre. (c) Aletheia Press/DLP

« Depuis la crise sanitaire, notre société a été traversée par plusieurs changements. La position des salariés vis-à-vis de leur emploi a par exemple considérablement évolué », pointe Fany Ruin, présidente de la CCI Amiens-Picardie. « Les chefs d’entreprises ont parfois du mal à comprendre pourquoi ils n’arrivent pas à recruter. Les rôles se sont inversés, c’est maintenant aux dirigeants de séduire les candidats, de leur démontrer le sens qu’aura leur futur métier », ajoute-t-elle.

Si beaucoup ont encore du mal à saisir ces bouleversements, la présidente de la CCI invite cependant les entrepreneurs à aborder la question du recrutement sans préjugés et avec bienveillance. C’était d’ailleurs l’objectif de la soirée organisée le 14 mars par le club de la Somme « Les entreprises s’engagent ». À travers la pièce Un employé nommé désir, jouée par la Compagnie Reflet théâtre, le club, dont l’animation a été reprise par la CCI en 2023, a voulu faire réfléchir les participants à leur façon d’aborder le recrutement et la fidélisation des salariés.

Aller au-delà des préjugés

Cette pièce, écrite à partir de témoignages recueillis par l’association le Pacte Civique, pointe avec une certaine jubilation les travers des employeurs aussi bien dans la sélection des candidats que dans leur façon de mener des entretiens d’embauche. « On a tous vécu ce genre de situation », reconnaît une participante. « Vous ne pouvez pas demander à une candidate où sont ses tatouages ! »n lance une autre en direction de l’une des comédiennes qui campe une patronne de restaurant. « Vous n’avez mis en avant que les points d’amélioration, absolument pas les choses positives », remarque un spectateur. Dans le public, tous semblent conscients des bouleversements qui se jouent dans les entreprises. « Il faut savoir ouvrir ses horizons, la diversité des profils fait la richesse de nos structures », souligne d’ailleurs Fany Ruin.

La soirée a débuté par une représentation de la pièce « un employé nommé désir ». (@Aletheia Press/DLP)

Un club de « valeurs »

Un avis amplement partagé par Pascale Mankowski, co-leader du Club de la Somme et responsable RH au sein du groupe « Comptoir du Malte ». « Nous sommes régulièrement confrontés à des problématiques liés au recrutement. Je suis convaincue que c’est à nous de faire preuve d’inventivité et d’innovation sociale », pointe-t-elle avant d’évoquer les avantages qu’apportent le club « Les entreprises s’engagent ». « C’est une vraie communauté où l’on peut s’entraider, échanger sur nos pratiques et avoir accès à des évènements très intéressants », énumère-t-elle.

Une offre qui a aussi séduit Matthieu Douillot, responsable régional Hauts-de-France et Normandie de la mutuelle familiale Mutuale. S’il était au départ « très réticent » à l’idée d’adhérer à cette organisation, il a finalement trouvé du sens et une réelle solidarité. « Ce n’est pas un club de business, mais vraiment un club de valeurs », observe-t-il.