Culture
Abbeville : Frédéric Sannier est le nouveau directeur au conservatoire de la baie de Somme
Bien connu dans le département, Frédéric Sannier a pris la tête, début décembre, du conservatoire de musique et de danse à rayonnement intercommunal de la baie de Somme. Les ambitions sont grandes pour le développer et ouvrir de nouvelles antennes.
Le 21 juin dernier, jour de la fête de la musique, le tout nouveau conservatoire de musique et de danse à rayonnement intercommunal de la Baie de Somme était inauguré à Abbeville. Un vaisseau amiral qui s'étend sur près de 3 000 m² et abrite notamment un auditorium de 250 places - l’acoustique y est tellement exceptionnelle que l’orchestre de Picardie est venu enregistrer sur place. Il aura fallu presque dix ans pour que la structure voit le jour, lors de la dernière rentrée, 504 élèves, dont 77 danseurs en herbe, la fréquentaient, encadrés par 35 professeurs.
Notamment ancien directeur de la Culture à Abbeville de 2009 à 2016 ou au Département de la Somme, Frédéric Sannier a pris la tête la structure le 5 décembre dernier : « Sa nomination s’est imposée, assure Pascal Demarthe, le maire d’Abbeville et président de la Communauté d’agglomération de la baie de Somme, accompagné de Jean-Yves Blondin, neuvième vice-président de l’agglomération en charge de l’Éducation artistique. Il avait envie d’un nouveau challenge. Le conservatoire est un outil magnifique que nous nous attachons de faire briller et rayonner sur l’ensemble du territoire. »
Si deux antennes existent déjà à Cayeux-sur-Mer et à Saint-Valery-sur-Somme, d’autres pourraient ouvrir sur le territoire. L’ambition étant d’en créer d’autres en valorisant la structure auprès des écoles de musique, des harmonies, nombreuses dans le secteur, grâce à des interventions dans des écoles primaires, des concerts décentralisés, des projets culturels et pédagogiques comme des stages (autour des cuivres, break danse…) durant les vacances scolaires.
Obtenir le label de conservatoire à rayonnement départemental
« Il y a des pépites. Il va falloir que l’ensemble des acteurs se fédèrent pour qu’elles ne puissent pas nous échapper, permettre à chacun des élèves d’aller le plus loin possible. Nous formons avant tout des musiciens amateurs », souligne Pascal Demarthe.
À moyen terme, l’objectif est d’obtenir le label de conservatoire à rayonnement départemental, contre intercommunal actuellement : « C’est en effet un beau challenge qui me permet de renouer avec mes premières amours : la musique et en particulier le jazz, confie Frédéric Sannier, 61 ans. L’ambition culturelle est partagée, le territoire est en attente. La musique dépasse les questions de crises et c’est à l’école que commence la sensibilité aux arts, cela ne peut qu’éveiller les élèves et nous guider si nous voulons développer d’autres antennes. » Il a également salué une équipe « compétente, enthousiaste, talentueuse, d’une grande humilité ». Et a fini en évoquant « l’habit sur mesure » que représente le conservatoire pour travailler.