Initiative

À Thionville, le Salon de l'apprentissage et de l'alternance comme levier d'insertion

Le mercredi 13 mars se tient le Salon de l’apprentissage et de l’alternance à Thionville. L’occasion de se poser une double question : où en est cette voie d’insertion professionnelle en France ? Quelle tendance en Moselle ?

La Moselle s'inscrit dans la progression de l'apprentissage en France.
La Moselle s'inscrit dans la progression de l'apprentissage en France.

Ce mercredi 13 mars, le Casino de Thionville accueille le Salon de l’apprentissage et de l’alternance. 21 centres de formation et 18 entreprises seront présents, aux côtés de la Région Grand Est, France Travail, la Mission locale, Cap Emploi, Pyramide Est, le CIO. Un Point Information Jeunesse complète le dispositif. Le salon sera inauguré en début d’après-midi par Pierre Cuny, maire de Thionville, président du CCAS et de la communauté d’agglomération Portes de France-Thionville, conseiller départemental de la Moselle ; Stéphanie Kis, adjointe au maire déléguée chargée de l’emploi, de l’insertion, de la cohésion sociale et du contrat de ville, vice-présidente du CCAS et conseillère régionale. Ainsi, organismes de formation, écoles et entreprises, partenaires de l’emploi et de la formation guideront celles et ceux qui sont intéressés par cette voie d’insertion décisive dans un parcours professionnel qui est celle de l’apprentissage et de l’alternance.

Une dynamique certaine

Selon la Dares, elle a connu l’an passé une nouvelle croissance de ses effectifs en France avec 852 000 nouveaux contrats signés en 2023, soit une progression de 2 % par rapport à l’année précédente. Au total, 1 020 000 contrats d’apprentissage étaient en cours au 31 décembre 2023. L’étude révèle que les apprentis s’engagent dans des formations très qualifiantes : 61 % des contrats visent à préparer des diplômes ou titres de niveau Bac +2 ou supérieur. 33 % des contrats débutés en 2023 sont axés sur l’obtention de titres professionnels. Quant aux profils des apprentis, les hommes demeurent majoritaires dans le secteur privé qui signe 97 % des contrats, représentant 55 % des apprentis. 57 % des contrats sont signés par des apprentis âgés de 20 ans ou plus. Les travailleurs handicapés représentaient 2 % des apprentis en 2023. Par ailleurs, 44 % des contrats d’apprentissage sont conclus dans des entreprises de moins de 10 salariés et s’étendent sur 18 mois ou plus pour 53 % d’entre eux. Les contrats débutés en 2023 se répartissent dans quatre secteurs d’activité : le commerce et la réparation d’automobiles et motocycles (23 %), le soutien aux entreprises (15 %), l’industrie (14 %) et la construction (11 %). En 2017, l’une des grandes promesses d’Emmanuel Macron était de relancer l’apprentissage en France, ce dernier souffrant de problèmes de fond. En 2020, la prime exceptionnelle aux entreprises recrutant des apprentis a été mise en place. Depuis, le nombre d’apprentis a considérablement augmenté. Pourtant, si les Français dépensaient autant que les Allemands par apprenti, on arriverait à 7,9 milliards d’euros par an, soit 12 milliards de moins qu’aujourd’hui. En termes d’apprentissage, l’Allemagne reste la référence en Europe, même si ses jeunes préfèrent se tourner de plus en plus vers les études supérieures. On ne peut pas dire que la France rattrape son voisin d’Outre-Rhin sur le sujet, mais elle est clairement en remonte-pente. Selon l’Insee, la Moselle comptait l’an passé plus de 8 000 apprentis. Il y a cinq ans, on en recensait à peine 6 000. La dynamique départementale est bien réelle. Reste à la poursuivre dans un contexte national d’austérité budgétaire.

À propos de Thionville Emploi 
Dynamiser l'employabilité via des services gratuits d'aide à la recherche d'emploi, de formation et d'orientation professionnelle : c'est la mission cardinale de ce dispositif 100 % local et pleinement ancré dans les réalités du tissu socio-économique thionvillois.