Visite du ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique

À Saint-Omer, Bruno Le Maire vient en aide aux sinistrés

Dans le cadre des inondations exceptionnelles que rencontre le Pas-de-Calais ces dernières semaines, Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, s’est rendu à Saint-Omer pour annoncer des mesures.

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, s’est rendu dans le Pas-de-Calais ce lundi 20 novembre. © Aletheia Press/E. Chombart
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, s’est rendu dans le Pas-de-Calais ce lundi 20 novembre. © Aletheia Press/E. Chombart

«Aucune entreprise ne fermera ses portes à cause des inondations, ce n’est pas possible.» Dès son arrivée le 20 novembre à Saint-Omer, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, emploie des mots forts, à hauteur de la catastrophe qui touche le département. Depuis plusieurs jours, la pluie ne s’arrête pas et par conséquence, les crues non plus... «Cette catastrophe naturelle s’inscrit dans le temps et la durée, il faut agir tout de suite et nos efforts sont à mobiliser massivement et sur plusieurs années» affirme à son tour Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France.

«Les entreprises souffrent»

Les entreprises touchées par ces inondations peuvent basculer en chômage partiel, l’Etat le prend en charge. Mais le ministre de l’Economie souhaite pousser au-delà les aides pour le territoire. «Pour les entreprises en détresse, il faut un accompagnement spécialisé, au cas par cas, pour annuler ou reporter les charges fiscales et sociales. Il faut avancer l’indemnisation que le président a chiffré à 50 millions d’euros. L’Etat est présent», insiste Bruno Le Maire. Les clients des entreprises sont aussi impactés avec des délais de commande et de livraison qui explosent. «Les entreprises souffrent» confirme Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment. Dans ce secteur, particulièrement touché, les chantiers sont à l’arrêt. Et leur reprise semble encore bien lointaine.

De son côté, la région Hauts-de-France a fait des annonces. «Dès l’ouverture du sinistre, nous avancerons une enveloppe de 50 000 euros en attendant l’indemnisation» indique Xavier Bertrand. Reste encore à déterminer, rapidement, des protocoles avec les experts et les assureurs qui se disent prêt à se mobiliser massivement.

Trois fois plus d’experts

Bruno Le Maire a convenu de tripler le nombre d’experts sur le territoire et de multiplier les expertises au plus vite afin de venir en aide le plus rapidement possible aux habitants et aux entreprises. «Vous avez besoin d’argent, et besoin très vite, c’est pourquoi j’invite la profession à faire des avances financières dès la première évaluation du sinistre grâce à des photos, des vidéos et pas nécessairement avec un expert» prévient Florence Lustman présidente de France Assureurs. Ces avances prévues se chiffrent en milliers d’euros et devront être pratiquées par toutes les compagnies pour que tous en bénéficient.

Pour répondre aux besoins en experts, constructeurs… il apparaît donc incontournable de faire appel à de professionnels hors du département et de la région. «Ici, ils ne voleront pas le travail des entreprises du Pas-de-Calais, non, il y a bien trop à faire, c’est une urgence, il faut agir vite» rappelle le président de la Région Hauts-de-France. Avant de partir, le ministre de l’Economie a fixé comme objectif la réalisation de l’ensemble des expertises avant le 4 décembre prochain. D’ores et déjà 80% des visites d’expertises sont déjà programmées. De quoi redonner un peu d’espoir.