Territoires

À Saint-Avold, l’entrepreneuriat solidaire se mobilise pour la jeunesse

Ce jeudi 8 février, sept projets associatifs visant à lutter contre la pauvreté de la jeunesse vont présenter leur process. Une programme sur lequel travaillent Metz Mécènes Solidaires, Break Poverty Foundation, Le Filon et la ville de Saint-Avold. L’événement se déroule à partir de 18 h 30 à la mairie naborienne et souhaite mobiliser les entreprises de Moselle-Est.

Mobiliser les énergies pour la jeunesse.
Mobiliser les énergies pour la jeunesse.

Le rendez-vous a été fixé à ce jeudi 8 février, en mairie de Saint-Avold. Il est placé sous le signe de la mobilisation des entreprises de Moselle-Est afin de lutter contre la pauvreté et le déterminisme social dès le plus jeune âge. Sept projets associatifs ont été sélectionnés visant 1 260 jeunes accompagnés sur trois ans : un projet sur la petite enfance (Alys, offre de garde), quatre projets pour lutter contre le décrochage scolaire (Apprends-moi ta langue, ASBH - ateliers théâtre et marionnettes -, CMSEA - équipe de prévention spécialisée, Zup de Co - HomeClasse) et deux projets pour accompagner l’insertion professionnelle (La Cravate Solidaire et Réseau Etincelle). René Steiner, maire de Saint-Avold, et Alain Heintz, président de Metz Mécènes Solidaires et du Filon, ouvriront cette soirée d’engagement synergique.

L'apport de la Dotation d'Action Territoriale

Puis, les porteurs des sept projets retenus les présenteront, avant que Hervé Lassalas ne s’exprime pour le club «Les entreprises s’engagent». Denis Metzger, président de Break Poverty Foundation, lancera un appel à la mobilisation quant à cette cause de la jeunesse. Laquelle est particulièrement touchée par la précarité : 25 % des jeunes Français vivent sous le seuil de pauvreté. Une pauvreté durable : l’OCDE estime que 6 générations sont nécessaires pour sortir de la pauvreté en France, plaçant la France au 21e rang des 22 pays de l’OCDE. Pour faire redémarrer l’ascenseur social et redonner un avenir à notre jeunesse, l’engagement de tous est nécessaire : celui des entreprises, des associations et des pouvoirs publics. C’est l’ambition de la Dotation d’Action Territoriale (DAT) qui, en stimulant le mécénat social des entreprises, renforce les capacités d’action des associations locales en faveur des jeunes les plus vulnérables. Metz Mécènes Solidaires est né à Metz il y a six ans. Si le circuit court du don s'est incarné autour du bassin de vie messin, rapidement, l’association a souhaité soutenir la solidarité, l'environnement et le numérique dans tout le département mosellan. Lorsque Break Poverty Foundation l’a approché pour décliner la méthodologie de la Dotation d'Action Territoriale en Moselle, sa stratégie a été de choisir un territoire où elle était très peu présente et où la jeunesse avait besoin de projets associatifs avec du sens, qui lui redonneraient le pouvoir d'y croire.

Des besoins conséquents à Saint-Avold

Metz Mécènes Solidaires et Break Poverty Foundation s’associent avec la ville de Saint-Avold pour mener la Dotation d’Action Territoriale (DAT). Portée par Break Poverty Foundation, la DAT vise à mobiliser les entreprises aux côtés des collectivités locales et des associations pour prévenir la pauvreté des jeunes. La mission de Metz Mécènes Solidaires, fonds de dotation territorial, est d'apporter son expertise et sa connaissance du milieu associatif dans cette démarche. Il s’appuie sur le Filon pour accompagner les associations dans leur structuration et leur ancrage territorial. En France, le taux de pauvreté des jeunes est donc de 25 %, quand il est de 35 % à Saint-Avold, où plus de 500 jeunes sont en grande difficulté : 49 enfants au sein de familles monoparentales précarisées, 310 jeunes en risque de décrochage scolaire, 149 ni en études, ni en emploi, ni en formation et sans aucun diplôme. Le partenariat mené entre la ville de Saint-Avold, Metz Mécènes Solidaires, Le Filon et Break Poverty Foundation tend à articuler des actions complémentaires à celles déjà développées sur le territoire, mais que la commune seule n’aurait pas pu soutenir faute de moyens à mobiliser. Ces projets touchent et répondent à de réels besoins : favoriser la réinsertion professionnelle, améliorer la réussite scolaire des enfants et lutter contre le décrochage, faciliter le développement personnel et l’ouverture aux autres… Pour les chefs d’entreprise, cette levée de fonds est l’opportunité d’accompagner des projets concrets, qui ont fait l’objet d’une sélection exigeante, avec un engagement moral, voire financier des pouvoirs publics à faire en sorte qu’ils aboutissent. Leur participation s’inscrit dans les politiques de responsabilité sociale. Ici, c'est en somme, transposer les intentions volontaristes en actes. Cette soirée du 8 février en sera une démonstration bienvenue.