Rencontre avec le PDG Adem Beyazit

À Outreau, Maxi Group voit haut

Boulogne-sur-Mer continue de combler les dernières parcelles disponibles autour de ses quais : logements et surfaces commerciales se partagent dans les tours qui poussent le long du bassin de plaisance Frédéric Sauvage. En pointe, le groupe de construction et de promotion immobilière Maxi Group. Rencontre avec son dirigeant.

La tour Lila à Boulogne-sur-Mer accueillera trois plateaux de 600 m² et 39 logements. © Maxi Bat/Esquisse d'Architecte
La tour Lila à Boulogne-sur-Mer accueillera trois plateaux de 600 m² et 39 logements. © Maxi Bat/Esquisse d'Architecte

Le long des quais du port de commerce de Boulogne-sur-Mer, les dernières parcelles disponibles sont en chantier. À quelques mètres du bassin de plaisance, les fondations sur pieux après un cuvelage étanche ont disparu, laissant la place aux premiers murs. Le groupe de construction et de promotion immobilière Maxi Group est le maître d’oeuvre de la future «tour», baptisée Lila. 8 étages dont les 3 premiers dédiés à du commerce et des bureaux : «trois plateaux de 600 m² dont un tiers pour une quarantaine de nos salariés, et un autre pour un grand cabinet-comptable» détaille Adem Beyazit, le PDG du groupe. 

Les cinq étages qui suivent formeront un ensemble de 39 logements de tous types avec une particularité : «chaque pièce à vivre de chaque logement donne sur un balcon» ajoute son promoteur. Soigné, le bâtiment montre que le constructeur (Maxibat Immo, une filiale) se positionne sur des biens de standing. Au rez-de-chaussée, une piscine avec jacuzzi et un espace de coworking seront proposés aux résidents et aux usagers.

Des constructions de standing

À Boulogne-sur-Mer, le prix du m² neuf a doublé ces dernières années atteignant aujourd’hui 4 500 à 5 000 euros. La tour doit être livrée dans le courant du troisième trimestre 2024 et représentera un investissement total de 14 millions d’euros. Pour Maxi Group, ce chantier donne à voir une réussite rapide sur le marché de la construction pour un acteur arrivé il y a une quinzaine d’années. Issue d’une famille d’investisseurs turcs qui œuvrent dans la construction, le commerce et l’énergie, Adem Beyazit est arrivé en 2004 à Paris avant de s’implanter dans le Boulonnais en 2005 où il crée une première entreprise de construction (Maxi Bat 62). Suivent d’autres créations de structures ou agences et de la croissance externe. 

Adem Beyazit, PDG du groupe Maxi Groupe à Outreau. © Aletheia Press/M.Railane

En 2018, il acquiert l’entreprise de construction du bassin minier Dourdain et s’appuie sur les 40 salariés qui sont repris : «quand on est en développement, il faut savoir garder les salariés» indique le trentenaire. À Boulogne-sur-Mer, il travaille en partenariat avec NCN jusqu’à sa liquidation en 2020. Il reprend alors une partie des actifs (matériels, outils, stock) et une grande partie des salariés. «On a terminé les chantiers que NCN ne pouvait plus réaliser et on a continué à se développer» raconte encore le cadre.

12 mandats sociaux pour un développement rapide

Aujourd’hui, le jeune chef d’entreprise totalise déjà une douzaine de mandats sociaux dans ses filiales établies dans la région. «Chaque structure est indépendante et gérée de manière autonome. Moi je ne m’occupe que du développement» ajoute Adem Beyazit. Son groupe ambitionne de construire 300 logements par an dans les prochaines années. Avec 30 millions d’euros de chiffre d’affaire cumulés en 2021, les perspectives du dirigeant devraient pousser l’activité autour de 50 millions d’euros dans les deux prochaines années. Des projets sur la Côte d’Opale sont en cours et devraient sortir dans les deux ans.