À Nœux-les-Mines, SMG Électrobroche voit grand

Basée depuis plus de 30 ans à Nœux-les-Mines, SMG Électrobroche s’étend et voit plus grand. Visite au sein de l’entreprise familiale de 23 salariés.

Fanny Philippe, directrice générale. © Aletheia Press / E. Chombart
Fanny Philippe, directrice générale. © Aletheia Press / E. Chombart

Entre les terrils du bassin minier se dressent les bâtiments de l’entreprise SMG Électrobroche, à Nœux-les-Mines. Dès la porte d’entrée, on découvre des locaux modernes, neufs et l’odeur du bois fraîchement poli... Il y a seulement quelques mois, la société inaugurait sa nouvelle extension. Un espace de 1 000 m2 supplémentaires, portant la structure à 2 500 m2. Cet agrandissement est un moyen significatif pour accroître la production des deux activités de SMG, qui prévoit cette année une hausse de son chiffre d’affaires de 30%. En 2023, celui-ci s’établissait à 3,5 millions d’euros.

Créée en 1986, la PME familiale s’est ensuite élargie en créant Électrobroche Concept en 2002. «Notre activité historique, c’est le retrofit, l’optimisation et la maintenance de machines-outils et plus spécifiquement de rectifieuses, la seconde concerne la réparation d’électrobroches de tout type et toute marque», explique Fanny Philippe, directrice générale de l’entreprise. Pour poursuivre sa diversification, la société a intégré, en 2018, le groupe Pracartis. Celui-ci concentre une dizaine d’activités d’usinage complémentaires, comme la conception d’outils coupants et des centres d’essais.

SMG Électrobroches compte désormais 23 salariés. © Aletheia Press / E. Chombart

2,2 millions d’euros d'investissement

La construction de ce nouvel espace, qui a coûté 2,2 millions d’euros, contient l’atelier, le stock, mais aussi les bureaux de l’entreprise. «Nous avons aussi une grande salle de réunion, où nous pouvons maintenant dispenser des formations», souligne la dirigeante. Ce n’est pas tout, les techniciens bénéficient désormais d’un espace cloisonné dédié à la phase de test de l’électrobroche. «Avant, les bancs d’essais étaient dans l’atelier, c’était bruyant. Aujourd’hui, les quatre sont enfermés et insonorisés, cela n’impacte plus le travail des autres techniciens», explique Fanny Philippe, qui met un point d’honneur au confort de ses salariés.

Chaque étape est importante puisque les clients sont pour la plupart des grands donneurs d’ordre de l’aéronautique, de l’automobile ou encore de la défense. Une fois réceptionnée, la broche est démontée, expertisée, analysée pour le devis, remontée, nettoyée et enfin testée avant renvoi. «Plutôt que d’en racheter des neuves, nous offrons une solution de réparation moins chère à nos clients, d’environ 30%» précise Kévin Lemort, responsable d’atelier.

Difficultés de recrutement 

Travailler dans des locaux neufs n’était pas le seul objectif de l’entreprise. Il s’agit également d’attirer de nouveaux profils. «C’est difficile de recruter dans l’industrie, et c’est une activité de niche, peu connue», analyse la cheffe d’entreprise. «Alors, nous avons noué des partenariats avec les lycées professionnels». En un an, cinq nouvelles personnes sont toutefois entrées dans l’entreprise, qui compte désormais 23 collaborateurs. «Nous avons quatre alternants», souligne Fanny Philippe. Seulement, SMG Electrobroche a besoin d’encore plus de mains pour assurer la production et les visites clients.

«Nous voulions montrer un atelier propre, pour nos clients mais aussi pour recruter, plaire, montrer que l’industrie n’est pas sale. Nous organisons même des cours de sport le vendredi !», conclut la dirigeante, qui forme en interne ses techniciens. Une force d’attractivité efficace puisqu’en 2024, SMG est devenu le distributeur exclusif de la marque Kitagawa en France. 

Les électrobroches peuvent varier de quelques grammes à près de deux tonnes, en fonction de la machine utilisée par le client. © Aletheia Press / E. Chombart