Lens : le Fourgon roule vers l’expansion de la bouteille consignée

Après s’être installée à Wambrechies, Lesquin et Dunkerque, le Fourgon, entreprise spécialisée dans la vente de boissons consignées, s’implante à Lens, zone du Bois-Rigault. Le concept, qui remet au goût du jour la tournée du laitier, connaît une ascension fulgurante. Reportage au coeur du nouvel entrepôt.

250 références et 300 000 bouteilles en 2021 : le Fourgon trace sa route sur le marché des boissons consignées. © Le Fourgon
250 références et 300 000 bouteilles en 2021 : le Fourgon trace sa route sur le marché des boissons consignées. © Le Fourgon

Depuis le 31 janvier, dans les rues de l’agglomération de Lens-Liévin-Hénin, dans celles de Douai et d’Arras, les trois camionnettes électriques jaunes du Fourgon font leurs tournées. Cette entreprise, spécialisée dans la vente de boissons consignées, a débarqué dans un bâtiment de 1 600 m2 qu’elle loue, zone du Bois-Rigault à Lens. «Le premier entrepôt du Fourgon a vu le jour à Wambrechies en avril 2021. Dix mois après, nous lançons celui de Lens. Et ce n’est pas fini car, dans les trois prochaines années, nous voulons nous implanter dans 60 villes supplémentaires», introduit Charles Christory, cofondateur.

Les produits (bières, jus, soupes, sodas, lait…) - 250 références au total - sont acheminés par des grossistes ou des producteurs locaux : «70% de notre offre est locale», précise l'entrepreneur. Le Fourgon se charge ensuite de préparer les commandes et de livrer aux clients qui ont commandé via le site internet. «Pour le démarrage, nous livrons du lundi au vendredi, tous les après-midi. L’objectif étant, par la suite, de livrer du lundi au samedi et à n’importe quelle heure de la journée», poursuit Charles Christory.

Passer de 250 à 400 références

Une caisse de 12 grandes bouteilles est consignée 5,40 euros et une caisse de 20 bouteilles de 33 cl, 5 euros. Le client récupère la consigne lorsqu’il rend la caisse avec l’ensemble des bouteilles vides. «Notre modèle économique est distributeur : nous gagnons de l’argent en achetant des produits à un certain prix et en le revendant à un prix plus élevé. En ce qui concerne la consigne, cette idée nous est venue pour des questions environnementales.»

«Le marché de la boisson en France fait 30 milliards d’euros et nous voulons en devenir un acteur majeur», poursuit Charles Christory. Pour Lens, le cofondateur, affirme déjà des ambitions : pour le moment, 5 salariés s’affairent dans l’entrepôt, mais d’ici 9 à 12 mois, ils devraient passer au nombre de 15. Le Fourgon souhaite aussi diversifier son offre, en passant de la proposition de 250 références à 400. «Aujourd’hui notre chiffre d’affaires est à 95% fourni grâce aux commandes des clients particuliers, mais demain nous pouvons très bien livrer des entreprises en boissons pour un pot de départ, une fête d’entreprise, etc.» 

100 000 bouteilles en janvier

Cette solution écologique clés en main, basée sur le digital et le service, plaît. Les quatre sites du Fourgon rassemblent 4 300 clients qui commandent au minimum une fois par mois, et ils sont déjà une centaine aux alentours de Lens. «Nous sommes très attachés à la satisfaction client. L’objectif pour nous est que ce geste écoresponsable soit facile d’utilisation, fluide et sans prise de tête», complète Charles Christory.

En 2021, le Fourgon a consigné et réemployé 300 000 bouteilles. Et preuve de l’essor de l’activité, sur le seul mois de janvier 2022, ce sont 100 000 bouteilles qui sont passées par l’entreprise. «Nous avons investi des centaines de milliers d’euros dans le Fourgon, mais nous sommes fiers de ce que nous sommes en train de faire. Prochaines ouvertures à Amiens et Valenciennes en mai 2022», conclut Charles Christory.