À l’eau et à l’écoute de son marché…

Ouvert depuis un peu plus d’un an, le centre Swimcenter de la rue Marcel Brot à Nancy surfe sur la vague du fitness version aquatique. La machine, pilotée par Matthieu Ladent (produit de l’univers aquatique nancéien) épaulé récemment par Thomas Rossignol, est aujourd’hui à flot et se développe en se diversifiant avec la mise en place de cours de fitness et de Pilates, des plus nécessaires dans un marché de plus en plus convoité.

(c) : Ewattch
(c) : Ewattch

Matthieu Ladent a toujours mouillé le maillot au sens propre comme au figuré. Cet ancien nageur de l’ASPTT Nancy a toujours baigné dans l’univers aquatique, aux bords ou dans les bassins. À la tête du Swimcenter nancéien (lancé en franchise en 2013, après être apparu à la Rochelle en 2006), centre d’aquagym et d’aquabike et beaucoup plus aujourd’hui (voir encadré), ce grand svelte aux idées entrepreneuriales bien ancrées n’a pas fini de se donner à fond avec l’arrivée prochaine, juste à côté de son centre, d’un mastodonte de la remise en forme. Pas de quoi faire trembler le jeune trentenaire, on sent presque une dose d’excitation, une montée d’adrénaline comme au moment d’une qualif importante lors d’une compétition. La loi du marché est ainsi faite, avec ses règles propres mais pas forcément justes. Le site est propice et en devenir. Au cœur de la zone Marcel Brot en pleine métamorphose d’anciens locaux d’activité avec un accès intra et extra-muros aisé, le tout adjoint d’un parking vaste et gratuit. «Nous ne sommes pas sur le même créneau et n’avons pas la même approche.» Pas de machines de torture version sculptage de corps et transpiration à outrance avec levée de fonte frénétique. Chez Swimcenter, c’est : sport, bien-être, remise en forme aquatique. Une tendance de marché en plein essor.

Du sur-mesure à taille humaine

«Quand j’ai décidé de me lancer, je souhaitais offrir une alternative à l’offre développée, notamment, dans les piscines de l’agglomération nancéienne.» Fin novembre 2014, celui qui est le deuxième franchisé à avoir ouvert sous cette marque dans l’Hexagone, se jette à l’eau, et son bassin (de 10 m x 6 m et de 1,25 m de profondeur) à l’ambiance tamisée et musique entraînante et stimulante s’affiche comme une approche nouvelle, voire quasiment à contre-courant. Son équipe de coachs assure «du sur-mesure, en petits groupes, à taille humaine et avec une souplesse pour la clientèle en termes de participation.» Pas d’abonnement mais des cartes à la séance non nominatives avec un principe de tarifs dégressifs, le tout réservé et programmé par l’utilisateur en ligne (via le site : www. nancy.swimcenter.fr). En un peu plus d’un an d’activité, avec des hauts, des bas et une bonne dose de doutes, le navire est à flot, «notre cabinet d’expertise comptable nous a assuré que nous avions bien redressé la barre» malgré un début d’année 2015 difficile, «en février, on commençait à toucher le fond.» Avec peu de moyens, mais une niaque assurée et des idées bien pensées, Matthieu Ladent entame une communication musclée via principalement les réseaux sociaux. La vague des clients commence alors gentiment à amplifier alimentée par un boucheà-oreille accélérateur et salvateur. Les clubs de sport nancéiens s’intéressent alors aux programmes fitness et Pilates développés par le centre grâce à l’arrivée en juillet dernier de Thomas Rossignol (auditeur et développeur de la franchise Swimcenter) associé aujourd’hui dans l’affaire nancéienne. «C’est une complémentarité entre nous, une suite logique pour renforcer le concept.» Côté gestion managériale, les deux associés n’oublient pas d’où ils viennent. «Aujourd’hui, nous sommes des chefs d’entreprise et réfléchissons comme des salariés qui ne s’épanouissaient pas dans leur structure.» De l’humain, de la proximité, des plus indispensables (qui ne s’achètent pas) dans l’univers hyper concurrencé des réseaux de centres de fitness. Swimcenter entend continuer à imposer sa différence.

emmanuel.varrier