Entreprises
À la CCI Moselle : financer sa reprise d’entreprise
Le contexte socio-économique actuel incite les investisseurs potentiels à la reprise d’entreprise à redoubler de précautions dans leurs financements. Le thème d’un atelier du Club des Repreneurs de la CCI Moselle
Quel devenir pour les entreprises et les commerces aujourd’hui en difficulté ? La question se pose d’autant plus que le nombre de défaillances va crescendo. Durant la pandémie, les mesures d’urgence, le fameux «quoi qu’il en coûte», ont permis d’éviter une vague de liquidations, au sortir de la crise. C’est bien connu : le malheur des uns peut faire le bonheur des autres. Et, ici, faire éclore des opportunités de rachat. À condition pour l’acquéreur d’avoir les moyens de ses ambitions, ainsi qu’une connaissance fine de l’entreprise ou du fonds de commerce visé et d’un solide plan financier. Qu’il s’agisse de son épargne personnelle ou d’une ligne comptable prévue pour le développement externe de son activité, le repreneur devra y aller de sa poche. Un apport personnel de 15 à 30 % est en effet indispensable pour attirer d’éventuels investisseurs ou obtenir un crédit bancaire. Différents «coups de pouce» permettent de renforcer ses fonds propres : la levée de fonds auprès de tiers et des business angels, le financement participatif ou des prêts d’honneur, sans intérêt ni garanties, auprès de réseaux nationaux, comme France Active ou Initiative France. Les montants peuvent osciller entre 2 000 à 50 000 €. Ces prêts sont en général accordés dans la limite de ce que vous pouvez apporter en fonds propres.
L'emprunt bancaire : principal levier
Un apport personnel solide permet d’ouvrir la porte à l’emprunt bancaire, qui demeure le principal levier pour financer un projet de reprise d’entreprise. Le prêt peut en effet couvrir jusqu’à 70 % du prix d’acquisition avec un remboursement étalé sur 5 à 7 ans. Il est généralement recommandé de frapper à la porte d’au moins trois banques pour comparer les conditions et les taux. Autres sources de financements possibles : les subventions de l’État, comme l’Arce ou l’Acre, qui peuvent se conjuguer avec les aides spécifiques des régions et des collectivités territoriales (prêt à taux zéro, fonds de garantie…). Bpifrance, la banque publique d’investissement, accompagne également sous conditions le repreneur d’entreprise au travers d’avances, de prêts ou de garanties. Cet écosystème sera décrypté lors d’un atelier collectif dans le cadre du Club des Repreneurs articulé par la CCI Moselle. Un expert, Stéphane Clementz du cabinet MP-Finance, explorera les sources de financement possibles en fonction du projet de reprise d'entreprise avec une présentation de solutions tels le rachat de titres ou d’un fonds de commerce, de l’immobilier d’entreprise, la mise en place d’un crédit-bail mobilier ou immobilier. La session se déroulera le lundi 28 octobre, de 18 h à 19 h 30, à la CCI Moselle, rue Jean-Antoine Chaptal, à Metz.
Plus d’informations : entreprendre@moselle.cci.fr