A Journy, «1+1=3», l’ami des agendas

L’entreprise de 15 salariés gère les agendas de 150 praticiens. Une mission qui demande des connaissances dans le domaine médical, mais pas seulement !

Le nom de l’entreprise, «1+1=3», traduit la synergie de deux cerveaux, supérieure à une simple addition de leurs compétences respectives. (@Aletheia Press Olivier Prud’homme)
Le nom de l’entreprise, «1+1=3», traduit la synergie de deux cerveaux, supérieure à une simple addition de leurs compétences respectives. (@Aletheia Press Olivier Prud’homme)

C’est à Journy, une commune de 278 habitants non loin de Boulogne-sur-Mer, que s’est installée l’entreprise «1+1=3» et ses 15 salariés. Cette plateforme de prospection téléphonique gère aussi les agendas d’environ 150 clients issus majoritairement du milieu médical.

Créée en 2000, la société envisage l’avenir avec confiance. «Le travail premier d'un médecin est de soigner, tout le monde le sait. Simplement, il doit aussi respecter et mettre à jour son agenda. Partant de ce constat, j'ai décidé de créer cette société afin d’épauler les praticiens dans leurs tâches quotidiennes», commente Marie Paule Hayward, gérante. Diplômée de gestion et de management, elle se lance le défi de s’installer en milieu rural.

Le contact humain d’abord

Les débuts sont simples : un ordinateur, un téléphone. Très vite, les résultats sont là, les clients sont satisfaits. Des moyens supplémentaires, notamment des logiciels, facilitent aujourd’hui la gestion des emplois du temps qui représente 90 % de l’activité. Mais le contact humain reste au cœur du travail de l’entreprise.

«S'occuper de l'agenda d'un médecin n'est pas chose anodine, car le personnel doit être formé en la matière. Il faut savoir écouter, déceler les cas très importants ou ce qui relève simplement de la bobologie ou encore gérer les confirmations de rendez-vous dans les cas d’oubli. Le côté administratif est lui aussi important avec les certificats médicaux, surtout en période de rentrée scolaire» souligne Marie Paule Hayward. Alors que la désertification médicale se poursuit, les appels de patients se multiplient et, désormais, les standardistes doivent aussi gérer les difficultés liées à des refus de rendez-vous.

Des projets

Pour l’entrepreneuse, le bien-être des employés est une priorité, ce qui se traduit par un turn-over réduit. Côté évolution, de nouveaux marchés s'offrent à la société, mais Marie Paule Hayward garde la tête froide sur l'avenir. «Nous envisageons un déménagement qui serait très localisé et offrirait des conditions de travail peut être un peu plus adaptées que dans une maison d'habitation. Mais nous nous sentons bien ici» commente-t-elle.

Vingt ans après sa création, «1+1=3» a réussi à fidéliser ses clients et a pris une part de marché non-négligeable. Cette société de services, dont quatre-vingts pour cent des dépenses sont affectées à la rémunération du personnel, entend bien se développer dans les années à venir, tout en continuant à faciliter la vie des praticiens.