A Dieppe, les métiers font la cour à leur future main d’œuvre
La 13ème édition de la Nuit de l’Orientation s’est tenue le 24 janvier au centre des congrès de Dieppe.
C’est un public exceptionnellement jeune qui s’est rassemblé le 24 janvier au centre des congrès de Dieppe. La fin d’après-midi et le début de soirée étaient en effet consacrés à la 13ème Nuit de l’Orientation. Un évènement organisé par la CCI Rouen Métropole, en collaboration avec la municipalité. Destiné prioritairement aux collégiens et aux lycéens, cet évènement leur donne l’occasion de rencontrer en face à face, des professionnels représentant leurs métiers et leurs filières. Environ 700 visiteurs y ont participé pour dialoguer sur les métiers de l’agroalimentaire, de la métallurgie, de la logistique, de la maintenance, de l’agriculture et de la pêche, de la santé, de la restauration… Des secteurs en tension qui peinent tous à recruter de la main d’œuvre qualifiée… « Notre objectif à travers cette nuit de l’orientation est d’accompagner le développement des entreprises de nos territoires par la mise en avant de filières demandeuses de compétences », explique Patrick Coquelet, président de la délégation dieppoise de la CCI Rouen Métropole.
Confirmer ses choix ou trouver sa voie.
D’autres filières de service, moins concernées par ces problèmes de recrutement, comme la banque ou l’assurance, étaient aussi représentées afin de proposer aux jeunes une offre la plus large possible.
En petits groupes d’amis ou accompagnés de leurs parents, les jeunes ont, pour beaucoup, rapidement ciblé les stands qui leur paraissaient les plus intéressants. Pour les plus indécis, des conseillers d’orientation étaient présents, pour des entretiens individuels. Un accès à un logiciel informatique était aussi proposé. A l’issue d’un questionnaire ciblant la personnalité et les centres d’intérêts des jeunes, cet outil propose une liste de métiers qui pourraient leur convenir. Loin d’être une solution « miracle », ce logiciel permet de donner des idées et des pistes d’orientation.
Développer l’offre de formation locale.
Reste que le recrutement suppose aussi que la main d’œuvre soit présente sur le territoire… Ainsi Nicolas Langlois l’actuel maire de Dieppe, candidat à sa propre succession, note un retard sur l’installation de formations. « Il y a eu quelques progrès, mais il en manque encore beaucoup », souligne-t’il. Il déplore ainsi que les jeunes soient souvent obligés de quitter Dieppe pour Rouen, le Havre ou la vallée de la Bresle pour suivre leur formation, notamment en apprentissage. Et ils ont tendance ensuite à rester chez leur maitre d’apprentissage, situés souvent à proximité de leur lieu de formation. « Entre Rouen et la Vallée de la Bresle, il y a le territoire dieppois sur lequel on a une multitude d’activités et un taux de chômage inférieur à la moyenne, insiste Nicolas Langlois Nous attendons de la part de la Région une oreille plus attentive sur cette question, car l’avenir de notre industrie repose sur la capacité à recruter en local ».