À Compiègne, un mode alternatif de location de bureaux avec 21 workstreet
C'est un endroit d'un nouveau genre et atypique. Cet espace de location de bureaux de 1 000 m², qui a pris place dans l'ancien centre de formation de Royallieu, rassemble un espace bien-être, une école de musique, des salles, un espace détente... où les locataires participent à la vie de l'espace. Détonant à l'instar des deux gérants, 21 workstreet représente bien plus : il crée un écosystème économique local dans une atmosphère conviviale et alternative où l'humain et le partage priment.
À
l'heure d'une nouvelle façon de travailler et d'une montée en
puissance des espaces de coworking et des locations de bureaux,
travailler dans un lieu où l'on se sent bien est devenu une
priorité. À Compiègne, 21 workstreet se situe entre la pépinière
d'entreprises et le squat artistique. Car à l'origine de ce projet,
deux amis musiciens, Brice Lelong et Benoît Cronier, avaient
installé Le Musicarium, leur école de musique associative.
Et la
superficie des lieux, combinée à leur esprit riche d'idées et leur
vision de leur vie, ont fait naître d'autres projets... pour créer
un écosystème économique local unique. « Nous
avions des salles libres et nous nous sommes dits que nous allions
les louer, raconte
Benoît Cronier, professeur de basse et par ailleurs conseiller
immobilier indépendant. Et
puis notre philosophie a pris le pas : l'idée est aussi de
rendre service, d'aider les jeunes créateurs d'entreprise, le tout
dans un esprit associatif. »
Puis, quand on pousse les portes de 21 workstreet - référence à 21
Jump Street, la série culte des années 80 avec
Johnny Depp - on rentre dans un univers à part entière. Dessins de personnages fictifs accrochés au mur,
canapés, bar, avec une décoration sans chichi... l'essentiel est
là, et le sourire est contagieux. Si le Musicarium a été la
première association présente, on y trouve un espace bien-être
avec des entreprises dans ce domaine comme une onglerie bio, de la
sophrologie, du Reiki ou encore de l'hypnothérapie. « Ce
côté bien-être est essentiel pour nous, nous avons réservé un
espace exprès pour ce domaine d'activité car cela fait partie de la
philosophie du lieu », explique Brice Lelong, ancien
commerçant et actuellement professeur de piano. Et puis il y a un
studio photo et des concerts ont été organisés dans le hall.
Tout un concept.
Un lieu tremplin
Le reste du lieu est réservé à la
location de bureaux. Au total, 19 salles sont disponibles, de 14 à
65 m². Là encore, exit la pression, la flexibilité est de mise.
« Les locations sont flexibles, les gens peuvent louer 1 heure
ou signer un bail de plusieurs mois ou années, présente Benoit
Cronier. Nous nous démarquons aussi par les tarifs mais il faut
adhérer au concept, qui est associatif où la décoration n'est pas
design et où chacun participe à la vie. » Et
le concept séduit : leurs bureaux sont constamment loués et
actuellement cinq centres de formations sont présents pour dispenser
leurs cours.
Au-delà d'un concept, 21 workstreet est une communauté bienveillante, impulsée par la nature profonde des deux associés où leurs belles valeurs humaines stimulent les projets. « Les gens se rencontrent, travaillent ensemble et s'entraident, constate Brice Lelong. Nous fonctionnons avec ce qu'on a et ce qu'on sait faire et nous conseillons aussi les créateurs d'entreprise, nous ne louons pas simplement des bureaux. J'ai été commerçant, je connais le monde de l'entrepreneuriat, les structures d'aide alors je mets à contribution mes connaissances et mes expériences. »
Un dynamisme constant
Cette dynamique particulière et très personnelle bouleverse les schémas et les codes traditionnels. Cette grande
famille économique permet de faire émerger des projets, plus
durables et toujours avec l'humain au cœur des échanges. « Nous
travaillons avec des créateurs qui ont des projets de développement
et de l'ambition, continue Brice Lelong. L'idée est de faire
du business ensemble, qu'eux se développent. La base de la base,
c'est de travailler avec son réseau. »
Si les deux associés affirment lancer leurs projets en fonction de
leurs idées, des besoins et des opportunités du moment, leurs
actions le prouvent. Dès le mois de septembre, Brice Lelong
obtiendra le titre professionnel de formateur pour l'ingéniosité
des formations. Le but ? « Proposer des formations,
aller plus loin dans le concept, avoir d'autre compétences à
partager, toujours dans le même objectif d'aider et de rendre
service », témoigne-t-il. Et aussi participer activement à
l'économie locale.
Les projets ne s'arrêtent pas là. Les deux associés ingénieux et créatifs voient plus loin et n'ont pas fini de surprendre...