À Calais, la réhabilitation du fort Risban enfin lancée

«On nous disait que c’était impossible»… Natacha Bouchard, maire de Calais, ne cachait pas sa fierté ce 5 septembre. Sous une météo maussade, c’est dans une ambiance empreinte d’émotion qu’elle a lancé les travaux d’aménagement du fort Risban. «C’est un moment important pour beaucoup d’entre nous, a-t-elle ajouté. Pour les services de la Ville, pour le réseau Villes d’Art et d’Histoire, et notamment pour Pascal Pestre (aujourd’hui premier adjoint de Calais, ndlr), qui a initié ce projet». Natacha Bouchard, plutôt que de poser une première pierre pour symboliser ce moment, a choisi de prendre les commandes d’une mini-pelle afin de percer une future fenêtre du Logis du major, qui appartient au fort.

Poursuivre les aménagements touristiques

L’objectif est de faire du fort, datant du XIV^e siècle, une liaison structurante entre Calais Nord et le quartier historique du Minck. Un atout touristique supplémentaire sur le front de mer, lequel a connu un aménagement conséquent au cours des années. «J’imaginais une cité balnéaire», commente la maire. «C’est aujourd’hui chose faite». Le Logis du major deviendra ainsi un lieu de passage, au sein d’un circuit touristique mis en place par la ville, allant du théâtre italien à la plage. L’occasion également de croiser le célèbre Dragon de Calais. Pour profiter au mieux de l’endroit, une terrasse sera aménagée sur le blockhaus, offrant une vue imprenable sur le port et les va-et-vient continus des ferries. Par ailleurs, une large place a été faite au volet écologique, de nombreuses essences végétales seront ainsi plantées.

Ouverture prévue à l’été 2025

Le chantier doit normalement s’achever avant le début de l’été 2025. Il ne reste donc plus que quelques mois à attendre pour clore un long dossier. L’investissement est conséquent : 2,1 millions d’euros HT, bouclés grâce à un important soutien de la DRAC (Direction régionale des Affaires culturelles) à hauteur de 1,6 million d’euros. Si l’État a été clairement salué pour son engagement budgétaire, Natacha Bouchart n’a pas manqué de rappeler les difficultés rencontrées pour financer ces travaux et pour définir un projet validé par les architectes des Bâtiments de France. Ce 5 septembre était donc aussi un soulagement pour les élus locaux. L’été 2025 devrait être une fête pour les Calaisiens et les touristes qui auront l’occasion de (re)découvrir un joyau historique et patrimonial.

Daniel Boulogne