À Calais, Interor accroît ses capacités

De Leonardo à Dunopale, Interor multiplie les projets. Le fabricant de molécules dédié à la chimie fine et au secteur médical se lance dans des investissements destinés à moderniser son appareil productif (Projet Leonardo) à étendre sa production (Projet Dunopale) dans le cadre du plan de l’état de relocaliser dans l’hexagone la fabrication de substances médicamenteuses. En effet, l’Etat a dressé une liste de 50 médicaments dits «stratégiques d’urgences» dans les domaines aussi variés que la cardiologie ou l’anesthésie qui entrent désormais dans le périmètre de la souveraineté sanitaire. Pour y entrer, Interor a ciblé une dizaine de molécules. «On ne contribue qu’à quelques médicaments critiques» souligne Geoffroy Waroqueaux, Pdg d’Interor.    

Un sixième bâtiment à venir

Il y a deux ans, c’était le projet Leonardo qui occupait la direction de l’entreprise. Il s’agissait de réaliser une extension de 450 m² d’un bâtiment de stockage. «C’est dans la même veine de relocalisation et de modernisation de l’appareil productif français» explique le dirigeant. Dans quelques semaines, le chantier de la construction d’un sixième bâtiment devrait commencer pour une mise en service « dans le second semestre 2025 » précise le cadre. Avec ce nouveau laboratoire (pour 16,36 millions d’euros) , la capacité de production du site s’appréciera de 40 %. Déclenchant la création d’une trentaine d’emplois d’ici 2027 en plus des 150 salariés actuels.

Un investissement de 22,34 M€

Schématiquement, le plan de soutien de l’état (4 millions d’euros pour Interor) affiche des engagements à soutenir la filière qui va des fournisseurs de molécules comme Interor, des sous-traitants qui fabriquent les principes actifs, et les laboratoires pharmaceutiques qui réalisent les médicaments. Dunopale recoupe aussi des investissements visant à faire baisser la consommation énergétique du site (soit 5 à 6% en gaz et en électricité) et de minimiser ses rejets de composés organiques volatiles. L’investissement total atteint 22,34 millions d’euros (dont 6 millions dans la R&D). La Communauté d’Agglomération du Calaisis y contribue modestement avec une subvention de 500 000 euros votée le 29 juin dernier. «Il y a des engagements de l’état sur des volumes qui ne sont pas communiqués. Mais on investit aussi pour d’autres projets. Ce sont des opportunités» conclut le dirigeant.